La ministre malienne des Transports, Dembelé Madina Sissoko, a dénoncé, mercredi, dans un communiqué, l’annulation des vols de la compagnie aérienne Air France à destination et au départ de Bamako jusqu’à nouvel ordre.
Lundi, Air France avait annoncé sur son site « qu’elle ne pourra pas assurer la desserte de Bamako au Mali ce jour, le 10 janvier 2022 ». La Compagnie a justifié cette décision par les « tensions géopolitiques régionales liées à un embargo décidé par les pays membres de la CEDEAO, Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ».
Air France a, par ailleurs, indiqué que « les équipes sont mobilisées pour assister les clients dont les vols sont annulés » tout en soulignant qu’elle « suit la situation en temps réel et informera ses clients de toute évolution de son programme de vols vers Bamako ».
La ministre malienne des Transports a déclaré que « cette décision brusque a été prise par Air France sans consultation préalable et sans qu’aucune justification ne soit donnée aux autorités aéronautiques maliennes».
Elle a, en outre, regretté les désagréments causés aux usagers du transport aérien.
Outre Air France, plusieurs autres compagnies aériennes ont décidé de suivre la décision de fermeture des frontières aériennes annoncée par la CEDEAO. Il s’agit des compagnies Ethiopian Airlines et Mauritania Airlines dont les vols directs sur Bamako ont été annulés lundi et mardi ainsi que Asky Airlines, Air Côte d’Ivoire, Air Burkina ou encore Air Sénégal.
A noter que quelques vols ont tout de même atterri, à l’aéroport de Bamako-Modibo Keita depuis le weekend, dont ceux de Smartwings en provenance d’Alicante ou de Tunisair mardi en provenance de Tunis, avant de continuer vers Abidjan.
La CEDEAO avait annoncé dimanche au terme d’un sommet extraordinaire la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre ses pays membres et le Mali et la suspension de toutes les transactions commerciales, à l’exception des produits de consommation essentiels notamment pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la Covid-19 et des produits pétroliers et d’électricité.
Le communiqué final du sommet a souligné que « l’Autorité, après délibérations, a constaté avec regret l’échec des autorités de transition au Mali à organiser les élections présidentielles d’ici le 27 février 2022 contrairement à l’accord conclu avec l’Autorité de la CEDEAO le 15 septembre 2021 et à l’engagement de la Charte de la transition ».
La période transitoire fixée par la CEDEAO était de 18 mois à compter du mois de septembre 2020. C’est ainsi d’ailleurs, que la date du 27 février 2022 avait été fixée pour la tenue d’élections législatives et présidentielle au Mali
Source : AA.com