Avec plus de 138 milliards CFA d’opérations suspectes au dernier trimestre de 2020, le Mali a failli se retrouver sur la liste noire des « pays voyous ». N’eût été la combativité de nos autorités, notre pays serait, déjà, sur la « Black list » de la CEDEAO.
Selon les cellules financières et renseignements de l’organisation sous régionale, le Mali ne déploie pas assez d’efforts pour lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux.
Sur les 11 critères d’évaluation de la CEDEAO, le Mali n’a fait des progrès que sur un seul. S’agissant des 10 autres critères, le Mali s’en est sorti avec une note jugée « faible ».
Occasion pour les autorités de la Transition de prendre à bras le corps, la lutte contre le financement du terrorisme ; mais aussi, le blanchiment des capitaux dans notre pays.
« Pour le seul dernier trimestre 2020, il y a eu plus de 138 milliards CFA d’opérations suspectes au Mali. Il n’y a pas de morale financière dans notre pays. Les fonds ne sont traçables, parce que l’économie n’est pas bancarisée. Ce qui laisse la porte ouverte à la criminalité financière », indique Marimpa Samoura, président du CENTIF. C’était, à la faveur d’un déjeuner de presse, organisé mercredi 7 avril, sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Oumar Babi /Canarddechaine.com