Le Danemark affirme avoir reçu « une invitation claire » pour ses forces spéciales. Dans un communiqué, le ministère danois des Affaires étrangères explique que « la contribution danoise a été acceptée à la fois par le précédent gouvernement malien et, à plusieurs reprises, par l’actuel gouvernement de transition ». Copenhague détaille l’ensemble de la procédure administrative suivie.
Notamment sur le statut de ce contingent placé sous le commandement de la force française Barkhane et adhérant au Sofa – « Status of Forces Agreement » (« Accord sur le statut des forces ») – établi par la France, comme c’est le cas de la dizaine de pays européens qui acceptent d’envoyer des forces spéciales au Mali pour contribuer à la lutte contre les groupes jihadistes.
Plusieurs échanges en amont
Copenhague évoque même les rencontres de son ambassade avec le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, en avril dernier, ou encore les échanges du ministre danois des Affaires étrangères avec son homologue malien Abdoulaye Diop, il y a quatre mois, au cours desquels les ministres maliens auraient clairement exprimé leur satisfaction et leurs remerciements pour l’engagement danois au sein de la force Takouba. Le Danemark s’étonne donc de la demande malienne d’obtenir un accord bilatéral jugé acquis et demande à son tour des clarifications.
Mardi soir, au micro d’un média malien et en langue bambara, le Premier ministre Choguel Maïga a rappelé que les Danois, comme quiconque souhaitant venir dans le pays, devaient avoir l’accord du Mali. Puis, établissant un lien entre le contingent danois de Takouba et la force d’attente de la Cédéao, mobilisée en parallèle des sanctions économiques annoncées il y a plus de deux semaines, le chef du gouvernement malien s’est interrogé : « Est-ce qu’ils ne viennent pas préparer quelque chose contre notre pays ? »
Le contingent danois, qui venait de débarquer, est composé de 90 hommes, des soldats d’élite et du personnel médical. Ce mercredi 26 janvier, ils étaient toujours en attente à Ménaka, dans le nord du Mali.
Source : RFI