Le bras droit du général Amadou Sanogo, auteur du putsch de mars 2012 ayant plongé le Mali dans le chaos, a été inculpé d’assassinat et écroué, comme son chef avant lui, a appris samedi l’AFP de source judiciaire.
« L’adjudant-chef Seyba Diarra, +bras droit+ du général Amadou Sanogo, a été arrêté, inculpé pour assassinat et complicité d’assassinat, et écroué vendredi », selon cette source.
Qualifié par la justice de « pilier » de la junte, l’adjudant-chef Diarra dirigeait un commando de choc pour faire régner l’ordre à Bamako pendant les mois qui ont suivi le coup d’Etat du 22 mars 2012.
Des sources proches de l’enquête affirment que Seyba Diarra a promis « de coopérer franchement », avec la justice pour faire la lumière après la découverte d’un charnier de 21 corps, le 4 décembre près de Bamako.
Il s’agit sans doute des corps de militaires « bérets rouges », proches du président Amadou Toumani Touré renversé en 2012.
Cette découverte était intervenue une semaine après l’arrestation, l’inculpation et l’incarcération d’Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat de mars 2012. Son arrestation a été suivie de celle d’une quinzaine de ses proches, essentiellement des militaires.
Selon le gouvernement malien, « pour l’instant, M. Amadou Sanogo est inculpé de complicité d’enlèvement de personnes », mais une source proche du juge Yaya Karembé chargé du dossier, a affirmé à l’AFP qu’il a été inculpé de « meurtres, complicité de meurtres, assassinats, enlèvement de personnes et complicité d’enlèvement ».