Les forces françaises de Barkhane, ont quitté, mardi, leur base militaire de Tombouctou transférée aux forces armées maliennes dans le cadre de l’adaptation du dispositif militaire français dans la bande sahélo-saharienne (BSS), décidée en juillet 2021 par le Président français Emmanuel Macron.
« Ce transfert s’inscrit dans le cadre du partenariat de combat qui lie les forces françaises et les forces maliennes. Ainsi, les unités maliennes et françaises se sont entraînées ensemble jusqu’au 14 décembre pour partager leurs savoir-faire et préparer la prise en compte de l’emprise occupée par la force Barkhane, par un détachement de l’armée de l’air malienne », a noté l’Etat-major des armées françaises, dans un communiqué consulté par l’Agence Anadolu.
« Comme à Kidal et Tessalit, ce transfert a été progressif et étroitement coordonnée avec les forces armées maliennes, qui disposent d’une garnison solide à Tombouctou, et avec la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), qui y déploie près de 2 200 soldats en permanence », ajoute-t-on.
« Maintenant, elles (les forces armées maliennes, NDLR) vont être capables de mobiliser les moyens dont Barkhane continue de disposer de Gao à Niamey, pour les rassurer, les appuyer, et de faire appel à nos moyens aériens (…) Le but de l’opération Barkhane c’est de permettre au Mali de prendre en main son destin (…) après une phase de préparation, de montée en puissance, d’entraînement commun toujours avec des partenariats », a déclaré à la presse locale de Tombouctou le général Etienne Du Peyreux, porte-parole de l’Etat-major français.
Le Communiqué indique, que le nouveau dispositif militaire français reste structuré autour de deux axes : la lutte contre les groupes armés terroristes et la montée en puissance des armées partenaires. “Il a pour objectif d’aider nos partenaires sahéliens à contrer la menace terroriste qui cherche à s’étendre du Sahel vers le sud et vers les pays du golfe de Guinée”, précise la même source.
Et d’ajouter que ce nouveau dispositif vise à former, entraîner, équiper et conseiller les armées partenaires, en s’appuyant sur le dispositif de partenariat militaire opérationnel existant à l’échelle régionale.
Pour rappel, l’armée française avait déjà transféré ses bases militaires de Kidal et de Tessalit au nord du Mali à l’armée malienne respectivement en octobre et novembre derniers.
En juin dernier, la France a décidé de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région, d’ici à 2023, à 2 500 – 3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui.
AA/Bamako/Amarana Maiga