Pour non-respect des engagements pris par les autorités maliennes, l’ensemble des Syndicats de la Police nationale, regroupés en Synergie, a déposé jeudi dernier, un préavis de grève de 72 heures, soit 3 jours. Elle commencera le lundi 24 mai pour prendre fin le mercredi 26 mai 2021.
Au Mali, le front social est en constante ébullition. Plusieurs secteurs du pays prévoient, dans les jours à venir, des mouvements de grève sur l’ensemble du territoire national. Au-delà du dépôt, lundi dernier, par l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), d’un préavis de grève de 96 heures, la Synergie des Syndicats de la Police nationale vient de déposer à son tour un préavis de 72 heures de grève allant du lundi 24 au mercredi 26 mai 2021.
Des exigences au gouvernement de transition
Pour la Synergie de la Police nationale, la non-exécution de son préavis de grève dépendra de la satisfaction totale de ses doléances. Elle formule plusieurs doléances auprès des autorités de transition quant à la mise en œuvre de ses réclamations.
La Synergie des Syndicats de la Police nationale exige l’adoption des textes relus de la Police. Il s’agit notamment du projet de statut et son décret d’application, du projet de décret fixant les conditions et modalités d’octroi ainsi que les taux des primes aux fonctionnaires de la Police nationale, du projet de décret portant organisation et fonctionnement de la Direction générale de la Police (DGPN) et celui portant plan de carrière du fonctionnaire de la Police nationale. Elle demande également l’octroi de la Prime Covid-19 aux omis ainsi que le paiement des reliquats. Ce n’est pas tout. La Synergie de la Police nationale exige l’audit de la Loi de Programmation de la Sécurité intérieure (LPSI) conformément aux résolutions des Concertations nationales sur la transition.
Dans ses exigences, la Synergie demande l’exécution sans délai de l’arrêt de la Cour Suprême instruisant le rappel des fonctionnaires de Police « abusivement » mis à la retraite et conformément à l’accord signé le 29 janvier 2019 entre l’UNTM et le gouvernement. Ce groupement de Syndicats demande également la réhabilitation et la construction des Groupements mobiles de Sécurité.
S’agissant des fonctionnaires de Police nommés Inspecteurs généraux par le décret n° 2019-1009/P-RM du 31 décembre 2019, la Synergie exige à ce qu’on les rétablisse dans leurs droits. Quant aux régisseurs de la Police nationale, la Synergie réclame la régularisation de leurs situations administratives. Cela, en les nommant par un arrêté interministériel.
Bakary Fomba
Source : Sahel tribune