La mission de l’ONU au Mali, qui doit avoir quitté le pays avant le 31 décembre, a annoncé lundi avoir commencé à se retirer de deux de ses camps dans la région de Kidal: Tessalit et Aguelhok. Ce retrait sera suivi par celui du camp de Kidal (photo MINUSMA/Marco Dormino).
L’évacuation de ces camps exacerbe déjà les rivalités pour le contrôle du nord du pays. Lundi, l’armée malienne, anticipant le décrochage de la Minusma, a fait atterrir à Tessalit deux avions transportant des soldats maliens et des membres de la société paramilitaire russe Wagner. Ces appareils ont essuyé à l’atterrissage des tirs attribués aux rebelles séparatistes.
Ces tirs ont obligé le personnel de la mission onusienne à se réfugier dans des bunkers.
L’ONU a prévenu, dès samedi que la reprise des hostilités mais aussi les difficultés causées par la junte, comme le blocage de convois logistiques devant partir de Gao pour participer au retrait des camps du nord, risquaient de remettre en question le calendrier de départ des Casques bleus. La junte a résolument écarté une telle éventualité. La Minusma s’est aussi heurtée à la non-délivrance d’autorisations de vol pour ses appareils.
A cause de ces difficultés et des combats, la Minusma envisage de partir sans pouvoir rapatrier le matériel appartenant aux pays contributeurs de troupes et à l’Onu et de devoir détruire ou mettre hors service des équipements “sensibles” qui ne peuvent pas être évacués à cause du blocage de ses convois.
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