A la faveur de la commémoration de la date du 10 janvier consacrée fête nationale des religions Endogènes dans leur pays, la communauté béninoise vivant au Mali a procédé à l’ouverture de la Maison du Bénin à Bamako. Situé dans la rue 250 de l’Hippodrome (Commune II), en face du consulat du Bénin au Mali, ce Centre culturel béninois se veut une vitrine et un pôle de diffusion du patrimoine culturel du Bénin au Mali.
La cérémonie officielle d’ouverture de ce Centre culturel a était présidée ce vendredi après-midi par la représentante du ministre de la Culture, Mme Diara SANOGO dite ‘’Bougougniéry’’ ; en présence de la Consule honoraire du Bénin au Mali, Mme Olga Ahouansou SANVEE ; du représentant du maire de la commune II, Mamadou Kaou TOURE ; du délégué général des Béninois de l’extérieur section Mali, Jonathan ATTIOGBE ; de plusieurs membres de l’Associations des consuls honoraires au Mali.
C’est avec des danses, chants et rites traditionnels béninois que la Maison du Bénin au Mali a ouvert ses portes. Cette maison est un lieu de détende, d’exposition, d’échange, de partage mais aussi un centre d’accueil, de manière temporaire, pour les béninois nouvellement arrivés à Bamako. Composée d’une salle polyvalente de 80 places, un restaurant, un bar, trois chambres, une piscine, une infirmerie et des bureaux ; la Maison du Bénin est désormais un petit bout de terre béninois au Mali.
Elle servira, en complément du Consulat, de point d’information sur les opportunités d’investissements au Bénin. Elle abritera également des boutiques où seront proposés des articles de décoration, de mode et des produits du terroir béninois.
Dans son mot de bienvenu, le représentant du maire de la commune II, Mamadou Kaou TOURE, a rappelé que c’est en octobre 2017 que le Consulat du Bénin au Mali a ouvert ses portes dans sa commune. Dès lors, nombreuses sont les initiatives du Consulat qui s’est voulu un voisin et partenaire exemplaire. D’ailleurs, à l’occasion de l’inauguration officielle de cette représentation diplomatique le 3 janvier 2019, a-t-il témoigné, le Consulat a fait don de poubelles à ses voisins. Aussi, il œuvre depuis plusieurs années aux côtés de la mairie pour assainir le quartier et participer au bien-être de la communauté. «Nous heureux et honoré d’accueillir un bout de terre béninoise dans notre quartier», a-t-il remercié.
De son côté, le délégué général des Béninois de l’extérieur section Mali, Jonathan ATTIOGBE, a appelé que le Bénin, comme la plupart des pays africains, a ses cultures et coutumes. Bien que d’obédience majoritairement chrétienne et musulmane, le pays, a-t-il fait savoir, célèbre le culte du Vaudoun qui est partie intégrante encore aujourd’hui des mœurs béninoises et compte de nos jours environ 50 millions d’adeptes à travers le monde. Si ce culte a souvent été diabolisé et marginalisé, ou associé à la magie noire et à l’occultisme, le Vaudoun, selon M. ATTIOGBE, est purement traditionnel et basé sur la tolérance et la puissance de la nature.
Mme Olga Ahouansou SANVEE, consule honoraire du Bénin au Mali, a affirmé sa satisfaction pour la réalisation de ce projet. Elle invite ses compatriotes à animer la maison et d’en prendre soins. « Compatriotes, amis des arts et de la culture, cette maison est la vôtre. Faite la vivre, organisez des conférences, des débats, des expositions, des spectacles ; vous y serez toujours la bienvenue », précise-t-elle, avant de remercier le maire de la Commune II et le ministre de la Culture pour leur soutien depuis le début du projet jusqu’à sa réalisation.
Avant de procéder à l’ouverture des lieux, Mme Diara SANOGO, conseillère technique au ministère de la Culture, s’est dite convaincue que ce lieu original et stimulant dont le projet a été porté par madame la Consule permettra aux visiteurs de découvrir et de développer leurs talents dans des domaines aussi divers que l’art, la mode, le design ou la restauration. « Vous pouvez d’ores et déjà compter sur l’appui du gouvernement du Mali à travers mon département pour contribuer à développer la Maison du Bénin et la promouvoir à Bamako»,a-t-elle rassuré.
Abdoulaye OUATTARA/Afrikinfos-Mali