Selon elle, la Chambre d’Appel explique cette décision par la « bonne conduite » qu’il a affichée lors de sa détention, ainsi que les « remords » exprimés pour ses agissements.
« Ahmed Al Faqi a en effet été libéré 18 septembre 2022. Il a terminé de purger la peine pour les crimes pour lesquels il avait été reconnu coupable devant la CPI », a déclaré Margot Tedesco, porte-parole de la CPI au Mali.
Elle a en outre rappelé qu’« Al Faqi a été reconnu coupable devant les juges de la CPI des crimes de guerre pour la destruction des neuf mausolées de Tombouctou et la porte de la Mosquée de Sidi Yahiya. Cette condamnation a eu lieu en septembre 2016, il a été reconnu coupable et une sentence de neuf ans a été prononcée, mais des juges ont décidé que sa peine pouvait être réduite à sept ans. Étant donné que le temps passé en détention est déduit de la peine, c’est pour cela qu’aujourd’hui, Al Mahdi a été libéré ».
Margot Tedesco, porte-parole de la CPI au Mali précise qu’ « Al Faqi reste cependant, toujours sous le contrôle des autorités de détention de l’Angleterre, son pays d’accueil ».
Pour rappel, en novembre 2021, la Cour pénale internationale avait décidé, de réduire de deux ans la peine d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, ancien chef de la Police d’Ansar Dine allié d’Al Qaeda, condamné à 9 ans d’emprisonnements en 2015 pour des crimes de guerre commis en 2012 au Mali.
Ahmed Al Faqi Al Mahdi avait par ailleurs présenté ses excuses à la population de Tombouctou et au peuple malien pour les crimes qu’il a commis entre 2012 et 2013 au nord du Mali. Il a également demandé sa mise en liberté anticipée après avoir purgé les deux tiers de sa peine.
« Je suis ici devant vous aujourd’hui pour exprimer à vous et à l’ensemble du monde mon remord, ma tristesse, mes regrets à la population de Tombouctou, à mes concitoyens, à mon pays le Mali, pour les crimes que j’ai commis », avait déclaré Ahmed Al Faqi Al Mahdi.
Dans un communiqué, rendu public dimanche, la CPI avait indiqué que « cette peine sera donc purgée au 18 septembre 2022 ».
Le document souligne que les juges de la Cour Pénale Internationale ont « tenu compte de plusieurs éléments tels que l’instabilité sociale que pourrait causer une libération anticipée dans le Nord du Mali, les possibilités de resocialisation et de réinsertion de Mr. Ahmad Alfaqi Al Mahdi et la coopération dont il a fait preuve depuis qu’il a été remis à la Cour, en septembre 2015 ».
Source : Anadolu Agency