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Mali – la coordination des mouvements de l’Azawad : une part de l’avenir entre ses mains

Dresser la liste des personnalités qui marqueront l’Afrique en cette année qui débute est un exercice périlleux, même si les élections, les crises dont l’épilogue se fait attendre ou les événements sportifs et culturels mettront certainement en avant des protagonistes bien connus. Jeune Afrique vous propose une liste non-exhaustive. Parmi eux, Bilal Ag Acherif, Alghabass Ag Intalla et Mohamed Ag Najim, leaders de la coordination des mouvements de l’Azawad.

Bilal Ag Acherif secrétaire général mnla cma cpa rebelle touareg

Sauront-ils imposer sur le terrain la paix très fragile qu’ils ont scellée sur le papier en juin 2015 avec l’État malien et les milices pro-Bamako ? Le voudront-ils ? Alors que les termes de l’accord négocié à Alger pendant des mois étaient loin d’être appliqués fin 2015, Bilal Ag Acherif, Mohamed Ag Najim et Alghabass Ag Intalla, trois des leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), principale coalition rebelle, tiennent une part de l’avenir du Mali entre leurs mains.

Certes, Acherif, le leader politique du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Najim, son chef militaire, et Intalla, le patron du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), ne maîtrisent que partiellement les hommes qui se battent dans le septentrion. Ces deux dernières années, ils ont vu de nouveaux acteurs, issus d’autres communautés, concurrencer leur leadership – ils doivent notamment composer avec les « pactes d’honneur » signés à Anéfis en octobre au nom des principales communautés nomades de la région, qui ont permis de pacifier cette dernière un moment. Ils doivent également faire face à l’influence, à Kidal notamment, d’Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe jihadiste Ansar Eddine.

Enfin, ils ne pourront rien si l’État malien freine des quatre fers concernant l’application des dispositions de l’accord – ce qu’ils dénonçaient encore à la fin de l’année – ou si les groupes terroristes continuent d’endeuiller le pays comme en 2015. Mais dans un dossier particulièrement sensible et pollué par de nombreuses interférences, ces trois hommes, qui ont accepté, pour un temps, de mettre en sourdine leurs revendications indépendantistes en dépit des récriminations de leur base, restent les principaux interlocuteurs de Bamako et de la communauté internationale. « Sans eux, la paix ne se fera pas », glisse un diplomate. Avec eux, peut-être.

 

Source: Jeune Afrique

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