Au Mali, alors que les autorités de transition affichent désormais ouvertement leur volonté de reporter les élections présidentielle et législatives prévues le 27 février 2022, le « Cadre d’échange de partis et de regroupements de partis politiques pour une transition réussie au Mali » rejette cet éventuel report. Les membres du cadre réclament la tenue des élections générales en février prochain, et demandent à la Cédéao de soutenir la volonté exprimée par le peuple malien. Ils l’ont fait savoir ce samedi, lors d’un meeting au palais de la Culture de Bamako.
Devant les militants venus nombreux au palais de la Culture, le Cadre d’échange des partis politiques pour la réussite de la transition a dénoncé la mauvaise volonté du gouvernement dans l’organisation des élections générales.
« Pour nous, il n’y a pas d’organisation d’élections pour le moment. Pour le moment, absolument rien n’a été fait dans ce sens, nous explique Housseini Amion Guindo, président du cadre et président du parti Convergence pour le développement au Mali (Codem). Il faut régler les problèmes avec la Communauté internationale. Et ce problème avec la Communauté internationale est lié à la démocratie. Est lié au retour à l’ordre constitutionnel. Est lié au pouvoir du peuple, à la légitimation du pouvoir au Mali, par un vote populaire… »
Selon Boubacar Traoré, membre du directoire du Cadre d’échange, la Cédéao doit soutenir le Mali sur le schéma tracé par le peuple. « Depuis le départ, nous avons toujours demandé à l’ensemble des chefs d’État qui composent la Cédéao, d’accompagner et de soutenir le Mali, mais (sur la base de) la proposition faite par les Maliens. Les Maliens ont proposé de faire une transition de dix-huit mois, on va leur demander encore de nous soutenir, de nous accompagner dans cela ».
Non aux assises nationales et non à la prolongation de la durée de la transition au Mali : tels sont, entre autres, les messages que l’on pouvait lire sur les banderoles, dans la salle du Palais de la Culture.
Un sommet extraordinaire de la Cédéao consacré à la situation au Mali et en Guinée s’ouvre ce dimanche 7 novembre à Accra.
SOURCE: RFI