La Chine a été citée comme un partenaire potentiel dans la nouvelle vision de l’exploitation minière du Mali, exposée par le ministre malien des Mines, Dr Boubou Cissé.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire malien Le Reporter, le ministre a indiqué que l’ambition du Mali est de diversifier le secteur minier non seulement en termes d’exploitation, mais aussi en termes d’investisseurs.
“Nous sommes en train de nous intéresser à de nouveaux investisseurs qui sont des pays émergents d’Asie ou d’autres pays comme la Chine qui a exprimé un intérêt très fort pour le Mali”, a assuré Dr Cissé.
La nouvelle politique consiste à “quitter la vision qui reposait sur un objectif fiscal pour générer des revenus alimentant les comptes publics et à aller vers une exploitation minière qui puisse améliorer la qualité de vie des populations qui sont dans les zones minières et qui se plaignent souvent”, a-t-il précisé.
“Il faut que l’exploitation minière se traduise par des investissements en termes d’infrastructures. Il faut qu’on voit l’ exploitation minière comme une possibilité de réaliser une certaine indépendance énergétique au Mali”, a expliqué M. Cissé en évoquant la nouvelle politique minière.
“Il y a par exemple du gaz dans notre pays. Il ne faut pas qu’on l’exploite en ayant seulement l’aspect fiscalité en tête, mais aussi sa contribution à la production la moins chère possible et qui pourra alimenter tout le territoire. C’est ça la nouvelle ère minière. Nous sommes en train de mettre cela en oeuvre”, a-t- il ajouté.
Dans son interview, le ministre malien a rappelé que la contribution du secteur minier représente 70% des recettes d’ exportation du Mali et de 20 à 25% de ses recettes fiscales, soit une moyenne de 200 milliards de F CFA (environ 400 millions USD).
Cette contribution n’est visible qu’au niveau macro-économique. C’est pourquoi le département des mines, conformément à la nouvelle vision, travaille à faire en sorte que cette contribution soit “ressentie au niveau micro-économique”, a affirmé le ministre.
“Les conditions de vie des gens qui sont dans les zones minières puissent changer. Qu’ils puissent quitter la pauvreté dans laquelle ils vivent pour aller vers une amélioration de leurs conditions de vie”, a affirmé Dr Cissé.
Le sous-sol malien est riche en minerais. En dehors de l’or, le plus connu, le pays recèle de beaucoup d’autres ressources minières comme le pétrole, la bauxite, le manganèse, le phosphate, l’uranium.
“Aujourd’hui, nous sommes en train d’aller vers l’ exploitation de ces autres minerais, car il ne faut pas qu’on soit uniquement dépendant de l’or”, a conclu Dr Boubou Cissé. Fin