Le Mali est plongé dans un cycle de violence et d’instabilité depuis plusieurs années, en grande partie en raison de tensions ethniques, politiques et socio-économiques. La guerre entre l’État malien et les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix, qui a été conclu en 2015, semble aujourd’hui menacer de reprendre.
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Contexte et enjeux :
Bamada.net- Le déclenchement de la récente offensive de l’armée malienne vers la région de Kidal, bastion des rebelles touaregs, pose des questions cruciales quant à l’avenir de la stabilité au Mali. Cette offensive représente un risque élevé et pourrait potentiellement marquer un tournant dans le conflit, qui dure déjà depuis une décennie.
Les Forces en présence :
D’un côté, l’armée malienne cherche à reprendre le contrôle des territoires précédemment occupés par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le départ de la Minusma, sur demande du gouvernement malien, ainsi que la rétrocession de ses camps, ont été des éléments majeurs incitant les séparatistes à intensifier leurs opérations.
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La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), regroupant des entités telles que le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et une faction du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), considère que le gouvernement malien viole l’accord de paix d’Alger en cherchant à reprendre le contrôle des territoires.
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Les sources de tensions :
Depuis la signature de l’Accord d’Alger en 2015, de nombreux développements ont eu lieu, créant un climat de méfiance croissante entre les parties. La reprise des hostilités était une crainte que certains redoutaient et semble aujourd’hui devenir réalité.
L’enjeu de Kidal :
La région de Kidal a une importance historique majeure dans les rébellions indépendantistes touaregs. Elle représente également un point stratégique sur la route de l’Algérie. Symboliquement, la reprise de Kidal serait une victoire pour le gouvernement malien, qui a été humilié par les séparatistes entre 2012 et 2014.
Accointances entre rebelles et djihadistes :
La coordination des attaques des séparatistes avec une recrudescence des actions revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, soulève des inquiétudes quant à la collaboration potentielle entre ces groupes. Bien que le GSIM et les groupes séparatistes aient des objectifs et des structures de commandement distincts, il existe une certaine fluidité entre eux en raison de facteurs sociaux et de survie.
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Sogolo Mussa
Source: Bamada.net