Les négociations de la dernière chance entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). La grève de 96 heures de la principale centrale syndicale du pays aura donc lieu à partir de ce lundi 17 mai. Elle pourrait se transformer ensuite en grève illimitée, affirment les syndicalistes qui demandent notamment l’harmonisation des primes et de la grille salariale de tous les travailleurs du pays.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
La réunion de la dernière chance a échoué. La délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a musclé son discours, en soulignant la « mauvaise foi de la délégation officielle aux négociations ».
« Nous allons partir sur une série de grèves à partir de lundi [17 mai]. Cela fait suite à l’inaction du gouvernement. Et à partir du 28, si rien n’est fait, nous partirons sur une grève illimitée. Notre principale revendication tourne autour de l’harmonisation des primes et des indemnités et aussi de l’harmonisation de la grille salariale », a précisé Moustapha Djitté, secrétaire aux revendications de l’UNTM.
Crainte d’une administration paralysée
Côté autorités nationales, il n’y a plus, pour le moment, d’interlocuteurs. Le Premier ministre Moctar Ouane a présenté, vendredi 14 mai, sa démission. Certes, il a été reconduit mais il travaille à la formation du nouveau gouvernement.
En attendant, on se prépare à quatre jours de grève et la crainte de voir l’administration paralysée ainsi que le secteur bancaire. D’ailleurs, par mesure de précaution, certains retirent déjà de l’argent dans des distributeurs de billets de banque.
Source: RFI