Au Mali, les députés sont remontés contre Issaka Sidibé, le président de l’Assemblée nationale. Ils remettent en cause sa gouvernance.
Parmi les frondeurs, on retrouve non seulement des députés de l’opposition, mais plus surprenant, des députés de la majorité présidentielle, des députés du propre parti du président de l’Assemblée nationale du Mali. Il lui est d’abord reproché un style de gouvernance.
Il ne consulte pas assez, explique un député, alors qu’un autre affirme « le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, ne nous associe pas assez à la gestion des affaires de l’hémicycle ». Faux, répondent les partisans du président de l’Assemblée nationale.
Mais d’autres députés vont plus loin dans la critique et veulent carrément pouvoir contrôler la gestion financière de l’Assemblée nationale. Sous le manteau, un document circule, précisant qu’il n’accuse pas nommément le président de l’Assemblée nationale de détournement, mais certains élus veulent savoir comment l’argent de l’Etat, attribué à la même Assemblée, a été dépensé ou est dépensé.
Et pour défier davantage le président de l’Assemblée nationale, des députés de la majorité ont créé un autre groupe parlementaire pour soutenir le chef de l’Etat.
Elu il y a trois ans à la tête de l’Assemblée nationale, un peu par surprise, à la place d’un autre député pressenti, Issaka Sidibé marche désormais un peu sur des œufs. Un des députés frondeurs explique que si le climat ne change pas à l’Assemblée, certains élus pourraient demander sa destitution.
Source: RFI