Investiture du maire de la commune urbaine de Koulikoro ce matin (26/12/2016). Ely Diarra élu le 20 novembre dernier  a été renvoyé officiellement à ses missions pour un mandant de 5 ans. A l’issu de la cérémonie d’investiture, le bureau communal  de 4 membres a été mis en place. En plus d’Eli Diarra le Maire, c’est Bakoroba Kané du parti URD qui  occupe le poste du 1^er adjoint.  Il a été suivi de Yacouba Kané du RPM et Aliou Moussa Tamboura URD, respectivement 2^e et 3^e adjoints.

La cérémonie d’investiture était présidée par le préfet du cercle de Koulikoro en présence des sous-préfets et les 28 autres conseillers élus dans la commune urbaine mais aussi les autorités coutumières. La presse n’est pas autorisée à prendre part à la cérémonie pour des raisons qu’on ignore jusqu’ici. A la fin de la  cérémonie  les deux maires (sortant et rentrant ont immédiatement procédé à la passation  de service dans le bureau « carré »  de l’hôtel de ville.

L’émotion était au comble, de la joie et de la réjouissance pour les uns  mais aussi des larmes pour les autres. Selon Youssouf Koné Conseillé élu  du RPDM,  l’élection s’est déroulée dans les bonnes conditions de calme et de paix. Mais il a déploré que leur  coalition ait été trahie par un élu du RPM pour le poste du 2^e adjoint. Il a par ailleurs martelé en ses propos « cette équipe rentrante   a servi l’ancienne équipe. Ce  qui  est un système va être un mécanisme pour faire main basse sur les maigres ressources de la commune. De l’autre côté ce sont les plus pauvres et les plus faibles qui ont été battus parce qu’ils n’ont pas l’argent nécessaire.  Aujourd’hui c’est la bourgeoisie qui a complètement pris en otage la mairie  de Koulikoro».

Quant au nouveau maire, il se dit confiant à en son équipe, car c’est le peuple qui a choisi son maire. Ce qui n’a pas été comme les fois dernières.  Les défis sont énormes  à Koulikoro et tout est priorité, mais il faut commencer par quelque chose. « Nous allons faire un toilettage concernant les finances. Koulikoro a des ressources mais la gestion fait un peu défaut » a-t-il déclaré avant d’ajouté qu’il est sur un terrain connu après avoir été conseiller communal pendant 7 ans et ce qui lui a d’ailleurs motivé à prétendre au poste de  maire. Concernant les engagements clé, Eli Diarra pense qu’il y  en a assez, mais il a insisté sur l’environnement notamment son volet assainissement qui  représente vigoureusement une priorité à Koulikoro, mais aussi la sécurité est un cadre  qui marques les attentions compte tenu de la situation actuelle du Mali.  Ce volet doit être pris au sérieux, selon le maire. L’eau et l’électrice passent dans la visière des ambitions de développement du  nouveau Maire. « Koulikoro au bord du fleuve, il serait inadmissible que les habitants souffrent  de manque d’eau, nous allons rapprocher les autorités compétentes en charge de la gestion de l’eau pour trouver une solution rapide à ce problème récurrent » a fait savoir Eli Diarra

Le maire a les mains tendues: « après les élections, nous  sommes maintenant au-dessus de nos partis, nous appartenons  en ce moment  à la commune, il y a plus d’esprit partisan, nous devons nous donner les mains pour le développement de Koulikoro » a-t-il signalé.

La jeunesse de Koulikoro se réjouit vivement de l’élection de cette nouvelle équipe à tendance majoritairement jeune à commencer par le maire lui-même. Mais cette jeunesse grince les dents sous la souffrance du manque d’emploi. Elle invite à cet effet le maire à s’investir activement pour remédier ce volet. L’insécurité routière, la divagation des animaux sont également des aspects qui préoccupent les jeunes. Concernant toujours la question d’emploi, les femmes de Koulikoro invitent le maire à se pencher sur leur sort qui se résume de nos jours à l’exploitation du sable et du gravier. Un secteur porteur mais  qui n’honore pas les femmes dans leur dignité.

Les défis sont énormes, mais ils ne sont pas insurmontables quand chacun s’y met et surtout l’accompagnement de la population reste capital dans l’exercice. Aucun sacrifice n’est de trop pour le développement local.

Source : Koulouba.com