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Mali : des rebelles du nord s’inquiètent du réaménagement du pouvoir

Le 3 septembre dernier, les autorités maliennes ont annoncé plusieurs changements de taille au niveau ministériel. Parmi eux, deux nominations génèrent certaines craintes du côté des rebelles du nord.

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Le ministre de la Défense Thiéman Hubert Coulibaly a été remplacé par Abdoulaye Idrissa Maïga, ancien directeur de campagne du président malien IBK qui occupait jusqu’à présent le poste de Ministre de l’Administration territoriale. Cette nomination coïncide avec l’arrivée de Soumeylou Boubèye Maïga, “le Tigre”, ancien patron des services de renseignements de 1993 à 2000, au poste de secrétaire général de la présidence.

Soupçons anti-touarègues

Issus de familles songhaïs originaires de Gao, les deux hommes faciliteront-ils la difficile mise en oeuvre des accords de paix signés à Bamako le 20 juin dernier. Beaucoup en doutent. Abdoulaye Idrissa Maïga et Soumeylou Boubèye Maïga comptent bon nombre de détracteurs parmi les rebelles indépendantistes du nord Mali qui composent aujourd’hui la CMA. Certains soupçonnent les deux hommes de vouloir saboter la mise en place des accords de paix. Aboulaye Idrissa Maïga est notamment accusé de s’être montré complaisant envers les jeunes de Gao qui s’étaient soulevés en juillet dernier contre les autorités intérimaires prévues par l’accord de paix. Mises en place dans les collectivités territoriales des cinq régions du nord du Mali, ces structures chargées d’administrer les régions constituaient une revendication clé des groupes armés rebelles lors des négociations.

Parmi les jeunes manifestants qui ont protesté en juillet dernier à Gao, beaucoup avaient soutenu, il y a un peu plus de trois ans, les terroristes du Mujao qui recrutaient dans les communautés noires maliennes, principalement Songhaïs et Peuls, avant d’être dispersés de cette zone par les militaires de Serval. “Ils ne voulaient pas de mouvements armés à dominante touarègue à Gao” explique une source malienne.

Quant à Soumeylou Boubèye Maïga, il est soupçonné d’avoir d’avoir participé à la création des milices “Ganda Koy” mises en place pour contrer la rébellion touarègue dans les années 1990. Ses attaches avec le pouvoir algérien qui n’a jamais fait mystère de son attachement à l’intégrité territoriale du Mali renforcent par ailleurs les doutes quant à sa volonté de véritablement mettre en oeuvre les points de l’accord favorables aux rebelles.

Source: Mondafrique

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