En 2017, le Mali a acquis des hélicoptères pour l’armée de l’air, afin de lutter contre les jihadistes. Deux appareils « Puma » figuraient parmi le matériel acquis. Mais, depuis plusieurs mois, les deux appareils sont cloués au sol pour, officiellement, « question de maintenance », selon le président Ibrahim Boubacar Keïta lui-même. Karim, son fils et député à l’Assemblée nationale, s’est officiellement demandé si le Mali n’avait pas été floué lors de l’achat des deux appareils. De son côté, dans un « tweet » récent, le ministre, porte-parole du gouvernement malien a affirmé que « toute la lumière sera faite sur le dossier »; des sanctions pourraient tomber.
Lorsque les deux hélicoptères Puma achetés d’occasion sont arrivés en 2017 au Mali, ils volaient. Le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) était même présent à une cérémonie officielle où les appareils étaient dans le ciel lors d’une parade aérienne.
« Floués »
Quelque temps après, impossible de les revoir au-dessus de nos têtes. « Problème de maintenance », finit par déclarer le chef de l’État. « Nous avons été peut-être floués ou nous avons mal évalué la marchandise », ajoute Karim Keïta, son fils et député.
Dans un récent tweet, le ministère malien de la Communication va plus loin et laisse clairement entendre que, dans cette affaire, il pourrait y avoir des dessous de cartes. En tout cas, toute la lumière sera faite, précise le ministre Yaya Sangaré pour qui des responsables nationaux et internationaux seront identifiés et punis.
« Scandale »
De son côté, l’opposition malienne vent debout parle du « scandale de l’achat des hélicoptères Puma ». Soumaila Cissé, le chef de l’opposition parlementaire de l’Union pour la République et la démocratie (URD), réclame même une commission d’enquête sur le sujet, avant de parler de « soupçons de détournements, de surfacturation pour achat de matériel non performant ».
RFI