Les acteurs de la crise malienne devront patienter avant de se retrouver à la même table.
Alors qu’une importante rencontre quadripartite était prévue entre la CMA, la plateforme, la médiation et le gouvernement le 25 février dernier, c’est finalement la date du 15 mars prochain qui a été retenue à la dernière minute. Le manque de moyens financiers serait à l’origine de ce désistement, apprend-on de L’Indicateur Renouveau.
Les acteurs du dialogue inter-malien organisent la quête.
Les acteurs de la crise malienne sont à la recherche de 200 millions de francs CFA pour boucler leur budget en vue de mener à bien des négociations pouvant aboutir à la paix. En effet, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme (pro-Bamako) envisage d’organiser une conférence afin de trouver un terrain d’entente sur l’occupation de la ville de Kidal (le fief de la rébellion touarègue). Mais jusque-là, les moyens tant attendus pour tenir ces assises tardent à venir. Les leaders de ces organisations ont lancé un cri de coeur à l’endroit du gouvernement malien, de la Minusma et d’autres partenaires au développement (la Coopération Suisse) pour les accompagner dans cette initiative.
Selon certaines indiscrétions, cette démarche rencontre l’adhésion des autorités maliennes. A cet effet, le Premier ministre malien, Modibo Keïta à décidé de s’y rendre à la tête d’une forte délégation afin de donner toutes les chances au processus de paix, en donnant un coup d’accélérateur pour la mise en oeuvre de l’accord de paix d’Alger.
Notons que le 2 février dernier, le Gatia (groupe d’autodéfense pro-Bamako) est entrée à Kidal après avoir reçu un accueil triomphal de la part de la CMA. Passée l’euphorie des premiers jours, ces frères-ennemis ont décidé d’harmoniser leurs visions afin de fumer définitivement le calumet de la paix. Mais la mise en oeuvre de cette noble vision semble quelque peu édulcorée par le manque de moyens.
