Le Mali a revu ses orientations en la matière et a estimé que le port de Conakry est plus « adapté » pour l’exportation de son coton. Nous vous livrons les dessous du changement de cap de l’or blanc dont le pays vient de récupérer la 1ère place de producteur mondial.
Depuis janvier, la junte au pouvoir a cherché rapidement des voies de contournement pour desserrer l’étau de la CEDEAO. C’est alors que le patron de la diplomatie Abdoulaye Diop, a indiqué au sortir de sa visite d’alors effectuée en Mauritanie et en Guinée, que leurs ports pourraient compenser, en partie, le fret de marchandises.
Ce qui explique que la compagnie malienne pour le développement textile (CMDT) fut sur les quais de Nouakchott, le semestre passé. Sauf que la société d’État a fini par avoir des soucis d’adaptation et s’est tournée vers Conakry.
Tout d’abord, les autorités maliennes estiment que la route était difficile à pratiquer en plus de sa longueur de plus de 1400 km. Aussi ,la Guinée qui est à 973 km dispose d’entrepôts plus grands pour contenir le stock de coton.
Enfin, si les camions de la CMDT revenaient avec d’autres marchandises une fois après avoir déversé l’or blanc dans les récentes expériences, tel n’était pas le cas avec la Mauritanie : cela serait possible dans la nouvelle destination.
Voilà donc les arguments avancés pour justifier le transfèrement à Conakry ou une énorme quantité fut envoyée lors d’une cérémonie grandiose à la frontière commune de Kouremale.
Bamako cherche ainsi à contourner les sanctions de la CEDEAO, en s’appuyant sur des pays «insoumis» surtout que la Guinée vient de réagir sèchement au refus de l’instance régionale de valider les 36 mois de sa transition.
De plus en plus, le corridor de Conakry reste prioritaire bien que la junte n’entend pas se priver d’un débouché à la mer comme le port de Nouakchott et entretient la dynamique positive de l’axe Mali-Mauritanie.