Le Premier ministre malien a vivement critiqué les traités militaires qui lient Paris et Bamako, affirmant que le Mali « ne peut même pas survoler son territoire sans l’autorisation de la France ». Souhaite-t-il réellement les amender ou surfe-t-il sur le sentiment anti-français ?
Habitué à tenir des propos acerbes à l’endroit de la France, le chef du gouvernement malien s’est fendu, le 15 janvier, d’une nouvelle salve d’attaques. Alors qu’il répète à l’envi que Paris a « empêché l’armée malienne d’entrer à Kidal » et y a créé « une enclave terroriste », puis dénoncé son « abandon en plein vol » dans la lutte contre le terrorisme, Choguel Kokalla Maïga a cette fois-ci remis en cause les fondations mêmes des accords militaires qui lient les deux pays lors d’une interview fleuve diffusée sur les ondes de l’ORTM, au cours de laquelle il a évoqué la coopération militaire avec la Russie, les assises nationales ou encore le calendrier de la transition.
« Accords déséquilibrés »
Principal point de friction évoqué par le Premier ministre lors de cet entretien : l’espace aérien malien. « Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un État qui ne peut même pas survoler son territoire sans l’autorisation de la France », a-t-il tancé.
QUAND LES MALIENS VEULENT FAIRE DÉCOLLER UN AVION, ILS NE DEMANDENT PAS, ILS LE FONT. ILS SONT CHEZ EUX