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Mali-Chine : Quatre projets INDUSTRIELS POUR plus de 100 milliards Fcfa

Il s’agit de l’aménagement des zones industrielles dans une dizaine de localités et de l’implantation de trois usines de transformation des produits agricoles

 

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Notre pays abrite une grande variété de conditions climatiques qui favorisent une large gamme de productions agricoles. Malgré ces atouts, nous importons encore une grande quantité de produits agroalimentaires qui pourraient être produites localement. Et pour plusieurs produits, la transformation et la valorisation ne peuvent être étendues faute d’infrastructures industrielles adaptées.
En fait, l’agro-industrie dans notre pays comme dans la sous-région est pour ainsi dire, inexistante ou à l’état embryonnaire. En conséquence, chaque année, les zones de fortes productions connaissent d’énormes pertes après les récoltes, atteignant, dans le cas des denrées agricoles périssables comme les fruits et les légumes, une moyenne de 35 à 50 % de la production réalisable totale, et entre 15 et 25 % en ce qui concerne les céréales.
C’est pourquoi, la création et la promotion d’une industrie alimentaire performante sont considérées comme fondamentale pour le développement économique de notre pays. Les autorités du pays en sont conscientes d’où l’élaboration d’une politique de développement industriel qui favorise l’implication du secteur privé afin de créer un environnement approprié au développement de l’industrie et permettre de créer des industries locales, en mesure de fournir des emplois et d’accroitre les revenus. Car, les agro-industries peuvent non seulement promouvoir l’industrialisation et l’emploi urbain, mais aussi briser le cercle de « l’écart de productivité » du développement, réduire les coûts des aliments et les incertitudes des approvisionnements et améliorer le régime alimentaire.

UNE PRIORITE GOUVERNEMENTALE. Aujourd’hui, l’urgence et l’opportunité du chantier économique sont plus que jamais réaffirmées et figurent parmi les priorités du gouvernement. Car, il s’agit de relancer un secteur privé convalescent, une industrie grippée, un tourisme totalement à l’arrêt, un commerce au ralenti, une inflation en hausse, un budget de l’État sous forte pression, bref une économie qui bat de l’aile.
Lors de sa participation au forum économique de Tianjin, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita avait ainsi invité les investisseurs chinois autour des projets publics structurants du secteur industriel. Il s’agissait entre autres de la revitalisation de certaines entreprises industrielles telles que l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP), l’Usine de thé de Farako, la promotion de la politique d’agropoles du Mali (aménagements hydro agricoles), des projets électriques (centrale électrique moderne, centrale solaire, barrage hydroélectrique), de construction de logements sociaux, l’aménagement des zones industrielles, la création d’unité industrielle de transformation des produits agricoles, la promotion des PME-PMI (ligne de crédit de financement PME et PMI). Dans le domaine du transport et de la télécommunication, des projets tels que la fibre optique, le large Bande national, le e-gouvernement, la construction de chemin de fer, de ponts, de ports secs et de routes seront également présentés au investisseurs.
Six mois plus tard, la réponse des entreprises chinoises est là à travers la Société chinoise de l’industrie légère pour la Coopération technique et économique à l’étranger (CLETC). Quatre grands projets seront bientôt réalisés. Il s’agit de l’aménagement des zones industrielles ainsi que l’implantation de 3 usines de transformation des produits agricoles.
Le protocole d’entente marquant l’adhésion de la CLETC à ces projets a été signé vendredi après-midi au département du Commerce et l’Industrie. Les documents ont été paraphés par le ministre Abdel Karim Konaté et le président du CLETC, Wang Xiangyang. La cérémonie a enregistré la présence du président du Collège transitoire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Mamadou Tiéni Konaté, des représentants de l’Organisation patronale des industries et d’une forte délégation de la coopération chinoise composés de directeurs de sociétés et entreprises chinoises installées dans notre pays. De quoi donner un nouveau souffle à la coopération économique entre le Mali et cette grande structure technique de la deuxième puissance économique mondiale.

UNE COOPERATION CONSTANTE. Dans son intervention, le président du CLETC, Wang Xiangyang a rappelé la vitalité de la coopération entre son pays et le nôtre depuis les premières heures de notre indépendance. « Depuis1960, la coopération entre le Mali et la Chine est restée constante avec beaucoup de réalisations. Et pendant la crise qui a secoué le Mali, la Chine est restée aux côtés des autorités et du peuple malien pour les accompagner à travers diverses actions aussi bien humanitaire qu’économique. Nous sommes aujourd’hui là pour concrétiser les promesses faites au président de la République Ibrahim Boubacar Keita lors de sa visite au forum d’été de Davos à Tianjin », a souligné le patron du CLETC en rappelant l’engagement de son pays à accompagner notre pays sur ses différents chantiers de reconstruction et de relance économique.
Soulignant de l’importance de ces projets, Wang Xiangyang indiquera qu’il s’agit de l’aménagement d’une dizaine de zones industrielles et de l’installation de trois grandes usines de transformation de produits agricoles pour un investissement de plus de 100 milliards Fcfa.
Pour le patron du département de l’Industrie et du Commerce, Abdel Karim Konaté, cette signature marque le nouvel élan que le gouvernement, à travers son département, entend donner au secteur de l’industrie en général et de l’agro-industrie en particulier. Ce protocole d’accord, détaillera-t-il, est relatif à l’aménagement des zones industrielles de Mopti (300 ha), de Sikasso (100 ha), de Fana (90 ha), de Koutiala (100 ha), de la commune de Mandé (200 ha), de Sanankoroba (200 ha), de Koulikoro (45 ha) et de Ouélessébougou (40 ha). Il s’agit aussi de l’implantation de trois grandes usines de transformation des produits agricoles notamment une usine de transformation de manioc et de production de concentré de tomate dans la zone Office du Niger et une usine de production d’huile d’arachide à Kita.
Le ministre Konaté révélera ainsi que ces projets mobiliseront plus de 100 milliards de Fcfa d’investissements dans le secteur industriel du Mali et contribueront à l’atteinte des objectifs de développement économique du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita qui est de faire de l’agriculture le moteur du développement de notre pays. « En effet, la contribution du secteur industriel dans la transformation des matières premières locales s’avère aujourd’hui indispensable pour notre pays qui regorge d’énormes potentialités agricoles. Et l’implantation de ces usines renforcera la densification du tissu industriel de notre pays tout en améliorant des conditions de vie des populations des zones de production par l’accroissement et la sécurisation de leurs productions», a-t-il développé tout remerciant la coopération chinoise pour son accompagnement constant.
« Il s’agit là d’un signal fort et de la manifestation de la solidité des liens entre notre pays et la Chine. C’est aussi la manifestation tangible de la volonté et de l’engagement résolu des autorités de la République populaire de Chine à travers la Société chinoise des industries légères pour la Coopération technique et économique à l’étranger (CLETC) d’accompagner et soutenir le Mali dans ses efforts de reconstruction, de relance économique et de mieux-être de ses populations », s’est réjoui Abdel Karim Konaté.
D. DJIRE

source : L Essor

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