Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

MALI-CÉDÉAO Espoir d’accord ou regain d’accrocs ?

Enième visite du médiateur de la CÉDÉAO au Mali. Le Nigérian Goodluck Jonathan revient derechef en terres maliennes pour retenter de trouver un accord avec les autorités maliennes. Aspect central voire unique de cette visite : accorder les violons de l’Exécutif malien et ceux des chefs d’Etat de l’instance sous-régionale sur le deadline de la Transition.

Si, du côté malien comme dans le camp de la CEDEAO, chacun montre des signes manifestes de lassitude sous l’effet de la prolongation du bras de fer ; les deux parties n’ont pas pour autant réussi à développer la même approche de la notion du temps. Alors que le pouvoir malien, désirant demeurer le seul Maître des horloges, table sur un quinquennat ou presque ; l’organisation sous-régionale, elle, estime qu’une pendule transitoire ne saurait tourner indéfiniment, et insiste sur une durée renouvelée à minima. A défaut d’un compromis immédiat ou prompt, on peut tout de même se prendre à espérer que les deux côtés sont dans une logique d’apaisement, loin de la guerre économico-diplomatique de tranchées si préjudiciable à l’espace communautaire.

Les enjeux, est-il besoin de le rappeler, sont énormes de part et d’autre. Pour le Mali, il s’agit de parvenir à la levée des sanctions qui accablent le pays et qui, malgré les discours rassurants de certains, commencent à peser lourd sur le porte-monnaie des populations. Pour la CÉDÉAO, il s’agit de réaffirmer la primauté démocratique (irréversible ?) du retour à l’ordre constitutionnel mais aussi de soigner son image dégradée auprès des opinions africaines d’organisation élitiste insensible au contexte divers des pays membres.

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Ce n’est guère le cas dans ce dossier des relations MALI-CÉDÉAO dont les populations attendent de voir une avancée rapide vers la sortie de crise.

Les heures prochaines devront nous donner des indices plutôt lisibles sur le degré de rapprochement ou de réalignement des points de vue. A moins que ce ne soit de nouveau un dialogue de sourds sur les flancs du fleuve Niger.

 MOHAMED MEBA TEMBELY   

Source: lesechosmali

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance