La déconfiture économique prophétisée par les experts n’a pas lieu. Au contraire, les «ignorants» de Bamako ont tenu six mois de galère économique et financière sans sombrer. Mais s’agissant du Mali, les bonnes nouvelles, ce n’est pas ce qui intéresse ceux qui ont décidé de tout dépeindre en noir. Dans le tintamarre de la crise artificielle orchestrée par l’Allemagne au sujet de la rotation des contingents dans le cadre de la Minusma et de la vraie fausse hospitalisation du Premier ministre, Choguel Maïga suite à un vrai faux accident cardio-vasculaire (AVC), les performances économiques du gouvernement de la Transition sont dignes de mélodie adoucissante. Car elles augurent d’une belle espérance et d’un avenir radieux, malgré ce que la guerre informationnelle veut les mettre sous silence, étouffée, comme s’il n’existait pas.
Ce vendredi 12 août 2022, le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé la bonne nouvelle aux Maliens : désormais le Mali est libre de tout lien de dette envers ses créanciers. Le gouvernement du Mali a informé solennellement les investisseurs et les Partenaires Techniques et Financiers que l’intégralité des impayés de la dette du Mali a été réglée.
En effet, on se rappelle que lors de sa 61èmc Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue le 03 juillet 2022 à Accra, avait levé les sanctions économiques et financières illégales et injustes qu’elle avait prise sous dictée contre notre pays.
Djourou bè sara la
Après donc les six mois de sanctions illégitimes, notre pays qui durant n’avait pas pu régler les services de sa dette, a pris toutes les dispositions utiles pour régler les échéances impayées. L’intégralité de la dette a été payée. Autrement dit «An diaba djelendo» désormais.
Selon le communiqué du ministère de l’Économie et des Finances, dès la levée des sanctions, le Trésor Public a procédé à l’apurement des impayés sur :
-la dette extérieure pour environ 85,1 milliards FCFA ;
-la dette de marché émise par syndication pour un montant de 66 milliards FCFA ;
-une partie de la dette de marché émise par adjudication pour un montant de 65 milliards FCFA.
Contrairement à la légende véhiculée par les trolls au service de la désinformation et de la manipulation qui ont avancée l’infox selon laquelle notre pays se serait endetté auprès des autres pays de l’UEMOA, «l’émission spéciale de bons et d’obligations du Trésor, organisée le 09 août 2022 a également permis de régler le reliquat des impayés de la dette de marché émise par adjudication, soit 215 milliards FCFA », précise le ministère de l’Économie et des Finances.
L’hôtel des Finances précise en outre que des intérêts de retard ont été payés aux investisseurs sur les impayés de la dette de marché pour un montant de 6,65 milliards FCFA dont 5,48 milliards FCFA pour la dette par adjudication et 1,17 milliards FCFA pour la dette par syndication.
Les autorités de la transition sont l’émanation du vaillant et souverain peuple du Mali qui abhorre la dette (Djourou, la corde). Aussi, s’acquitter de toute dette, c’est enlever la corde de son cou, se libérer. Dans la quête de notre souveraineté et de notre dignité, ceci est un tournant décisif qui ne peut rester sous silence. Le 12 août 2022, à l’instar du 1er octobre ou 20 janvier doit être désormais un repère historique pour notre nation car ce jour la Anw Horonnyana Kura yé.
Plus de 1.600 milliards investis
Ce n’est pas tout, à la veille de cet évènement historique, le ministre de l’Économie et des Finances, Alsseini Sanou, lors de la conférence de presse animée ce jeudi 11 août 2022 sur la problématique de la flambée des prix des denrées alimentaires, annonçait que ce sont plus 1000 milliard 600 millions que le gouvernement de la rectification, sous la conduite du président Assimi Goïta, et du Premier ministre Choguel Maiga, a consenti pour stabiliser les prix des denrées de premières nécessité et soulager les ménages depuis la rectification, malgré l’effort de guerre et l’embargo injuste et illégal décrété par la CEDEAO contre notre pays.
Lors de cette conférence de presse, le ministre de l’Économie et des finances Alousseni SANOU a donné le tableau des subventions et des mesures d’accompagnement pour stabiliser les prix et soulager les ménages.
I. Au titre de l’approvisionnement correct du pays en produits de première nécessité à un prix maitrisé :
Le Gouvernement, dans le cadre de l’atténuation des effets liés à la flambée des prix des denrées alimentaires à l’international, a pris les mesures spécifiques ci-après :
– La réduction de 50% de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire ;
-Le renforcement des brigades de contrôle des prix de la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCC) ;
-Les subventions accordées à EDM à hauteur de 63 milliards de FCFA en 2021 et 30 milliards de FCFA en 2022 pour continuer une distribution continue de l’énergie à un tarif fixe ;
-La suspension de la perception de la TVA sur les importations et les achats locaux de graines de coton ;
-Le maintien du prix à la pompe malgré une augmentation moyenne de plus de 40% des prix des produits pétroliers : sans ces subventions, les prix à la pompe seraient de 1 136 FCA pour le gasoil et 1139 FCFA pour le Super carburant ;
-Le maintien de la subvention du gaz butane jusqu’en Mai 2022.
II. Impact fiscal 2021 ET 2022 (janvier à juillet)
Les manques à gagner relatifs aux différentes subventions enregistrées au cordon douanier dans ce cadre du 1er janvier 2021 au 31 juillet 2022 se se chiffre à 154 milliards 786 millions et quelques répartis comme suit :
1°) Pour les produits alimentaires le gouvernement a consenti comme subvention 20 milliards 385 millions et quelques dont :
RIZ =16 milliards 330 millions et quelques
Sucre=2 milliards 377 millions et quelques
HUILES=1 milliard 674 millions et quelques
2°) Pour les produits pétroliers le gouvernement a consenti 128 milliards 494 millions et quelques.
Produits à la pompe =112 milliards 286 millions FCFA.
Gaz butane 16 208 593 625
3°) Pour le Graines de Coton le gouvernement a fait une subvention de 5 milliards 906 millions et quelques.
III. Au titre du soutien direct aux ménages :
– Le Gouvernement a poursuivi la politique de subvention en matière de santé. Ainsi, plus de 15 milliards par an ont été engagés pour assurer le financement de la gratuité de certains services de santé notamment la césarienne, la lutte contre le paludisme, le sida, la tuberculose, le RAMED, les vaccins et certains médicaments.
En appui direct aux populations vulnérables à travers le programme gouvernemental de transfert monétaires, 39 milliards FCFA ont été distribués, pour l’instant, à 366.964 ménages, soit 90.000 FCFA par ménage.
IV. Au titre de l’appui au pouvoir d’achat des ménages :
-Le gouvernement a amélioré les conditions salariales à travers, entre autres, l’unification de la grille à un indice plafond de 1.382 FCFA pour le personnel relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des Collectivités territoriales et des statuts autonomes et militaires, l’augmentation des indemnités de différents corps de métier pour un coût global d’environ 200 milliards FCFA.
-Le gouvernement a renforcé la résilience des acteurs économiques en payant plus de 310 milliards de FCFA d’arriérés de dettes fournisseurs et prestataires.
-Le Gouvernement a également effacé des dettes fiscales en faveur des entreprises impactées par la COVID-19 à hauteur de plus de 30 milliards FCFA notamment les entreprises du secteur de l’hôtellerie, du tourisme, du spectacle et de la restauration.
-Par ailleurs, le Gouvernement a consenti plus de 57 milliards FCFA pour la subvention aux intrants agricoles, 87 milliards FCFA à la relance de la filière coton, 115 milliards FCFA à la relance de l’OMH, 600 millions FCFA pour la COMATEX.
Enfin sans fanfaronnade populiste, le ministère de l’Économie et des Finances peut afficher avec fierté que l’économie nationale est ressortie résiliente de cette épreuve avec une croissance de 3,1 % contre -1,2 en 2020 ; un déficit budgétaire maitrisé à 4,7% contre 6,2% en 2020 ; taux de chômage 6,5% contre 7,7% en Afrique subsaharienne. Notre taux d’inflation trimestriel s’est situé au niveau le plus bas (0,5%) derrière le Benin (-0,6%) contre 0,8% au Sénégal, 1,5 en Côte d’Ivoire, 2,1 au Niger, 2,8 au Burkina, 3,3 au Niger et pour une moyenne Uemoa de 1,5%.
Voici, ce qu’on veut taire, mettre sous silence afin de pouvoir dire que le gouvernement ne travaille pas, qu’il n’a pas souci des populations, des soldats qui se battent au front, des agents de l’État, sic ! Voici des résultats que vous ne verrez pas commenter ni contester comme une ligne du communiqué du gouvernement en date du 11 juillet 2022. La vérité du Mali c’est la vérité. Valorisons-la.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin