Un calme précaire règne à Djoura et Malimana, localités du centre du Mali où des affrontements intercommunautaires ont causé la mort d’environ une trentaine de civils. Une délégation officielle malienne revient des lieux. Elle retourne ce samedi matin dans ces mêmes localités, avec un objectif, ramener le calme, la paix.
Sur le terrain, dans le centre du Mali, la délégation officielle composée de ministres, d’élus, de responsables militaires et d’associations, a constaté que, malgré l’accalmie qui règne, la tension reste vive.
Pour Abdoul Aziz Diallo, président de Tabital Pulaaku Mali, principale association de la communauté peule du Mali, « la tension est encore très forte entre les différents belligérants. Tout le temps qu’on était là, on a entendu beaucoup de nouvelles qu’il y a des menaces, qu’il y a ceci ou cela ».
Quelles causes ?
Sur les causes des affrontements meurtriers, une trentaine de tués déjà entre communautés peule et bambara, Abdoul Aziz Diallo donne des précisions : « Il y a l’absence totale de l’Etat. Il y a des éléments qui sont en activité dans la zone. Pour les Bambaras, ces éléments sont des jihadistes peuls. Par contre, ce que dénonce la communauté peule, la création d’une milice constituée de chasseurs traditionnels, les dozos. Le chef de la milice a déclaré solennellement que les armes lui ont été fournies par le gouvernement. Le ministre a dit que ce n’est pas vrai ».
Ce samedi 7 mai, une nouvelle délégation officielle doit rapidement retourner sur le terrain et, cette fois-ci, pour organiser des discussions directes avec des responsables des communautés bambaras et peules.