La Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) gère l’Assurance maladie obligatoire (AMO) qui, il faut l’admettre, a apporté la preuve par la qualité et la satisfaction des assurés, notamment les fonctionnaires et autres travailleurs régis par le Code du travail. L’établissement qui reste dans la constance et dans la cohérence, notamment en termes d’innovations et de consolidation des acquis, mais aussi de renforcement du partenariat a tenu, mardi dernier, au Conseil national du patronat, la 20è session de son conseil d’administration.
La session était présidée par le président du conseil, Moussa Alassane Diallo, en présence du directeur général de la Caisse, Mahamane Baby et de la presque totalité des administrateurs.
Il est utile de préciser d’entrée que la Canam a été particulièrement active en termes d’extension de l’offre de soins à travers des conventionnements avec les prestataires du secteur privé (polycliniques, cliniques, laboratoires d’analyses biomédicales, entre autres), de poursuite de la mise en œuvre du système d’information intégré biométrique
Le président du conseil d’administration a rappelé les perspectives de 2020. Selon lui, la Caisse envisage la poursuite de la mise en œuvre du système d’information intégré biométrique et son arrimage avec les autres catégories sociales dans le cadre du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU). Il a aussi évoqué la poursuite de l’enrôlement biométrique et le renforcement des opérations d’immatriculation de proximité et la mise en œuvre de stratégies innovantes contribuant à l’amélioration des reversements des cotisations de l’assurance maladie à la Caisse.
Pour Moussa Alassane Diallo, l’approche de planification utilisée est celle de la gestion axée sur les résultats, adoptée dans le cadre du Plan décennal de développement sanitaire et social (PDDSS). Il a aussi témoigné de sa reconnaissance à la direction générale de la Caisse pour les efforts accomplis en relation avec les organismes gestionnaires délégués (OGD), c’est-à-dire l’Institut de prévoyance sociale (Inps) et la Caisse malienne de sécurité sociale (Cmss) qui doivent redoubler d’efforts dans le reversement des cotisations dans un contexte d’escalade des dépenses techniques. Le président du conseil d’administration a d’autant plus raison qu’il faut éviter de mettre un grain de sable dans l’engrenage. Les deux OGD sont appelés à véritablement mouiller le maillot pour la bonne cause, pour éviter d’enrhumer la Canam et afin apaiser les assurés qui commencent à avoir des appréhensions diffuses après les turbulences de ces derniers jours. Pour le directeur général de la Caisse, le conseil se tient dans le contexte particulier de la nécessité de maîtriser les recettes et les dépenses. « Cela passe par la dématérialisation de beaucoup d’actes, ce qui va nous permettre de lutter contre la fraude », a expliqué Mahamane Baby. Il a aussi souligné les innovations apportées, notamment les outils de contrôle des identités. Il faut rappeler qu’aux termes de la réunion, les administrateurs ont passé en revue les différents documents soumis à leur approbation, notamment l’exécution du budget de l’exercice qui se termine à la date du 30 novembre dernier, l’adoption du programme d’activités de l’année 2020 et du projet de budget pour le même exercice. à cet effet, le projet de budget soumis aux administrateurs est équilibré en recettes et en dépenses à un peu plus de 67,1 milliards de Fcfa contre un peu plus de 61,2 milliards de Fcfa en 2019. Les statistiques fournies aux administrateurs attestent une augmentation d’environ 10% des recettes comprenant des produits techniques (cotisations) et autres recettes. Celles-ci passent d’un peu plus de 59 milliards à 65 milliards de Fcfa.
La Canam est à la croisée des chemins et mérite qu’on l’accompagne dans la mise en œuvre de l’AMO avant de glisser vers le régime d’assurance maladie universelle. Il y va de l’intérêt de tout le monde (ouvrants droits et ayants-droit) puisque le régime apporte un véritable bol d’air aux assurés, notamment dans un contexte où les portefeuilles des assurés sont pressurés par une conjoncture économique.
Bréhima DOUMBIA
Source: Journal l’Essor-Mali