Le ministre allemand de la Défense a profité de la visite qu’il a rendue au contingent allemand de la mission de Casques bleus de l’ONU à Gao pour revenir sur la problématique relative au départ de ses troupes du Mali. On retient des déclarations qui ont été faites par Boris Pistorius que le retrait des troupes allemandes ne sera effectif que dans 9 à 12 mois. Mais cette situation n’empêchera pas la poursuite du versement de l’aide au développement. Il indique notamment que le processus n’est pas facile et ne peut donc se faire en procédure d’urgence. L’officiel allemand a également rappelé les conditions dans lesquelles la décision relative au retrait des troupes est intervenue.
Il indique que la venue des nouvelles autorités maliennes ne favorisait pas les négociations. « On ne parle pas du déménagement d’une famille de cinq personnes avec un camion. C’est une opération logistique militaire qu’on n’arrange pas comme ça et qui nécessite les neuf à 12 prochains mois en fonction des circonstances », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas l’engagement (allemand) qui a échoué, ce sont les conditions qui ont fait échouer cet engagement », a-t-il tenu à préciser. Il reconnaît que son pays aurait souhaité poursuivre la collaboration avec le Mali.
«Si nous pouvions faire ce pour quoi nous étions venus, nous resterions », a-t-il réaffirmé. Rappelons que l’Allemagne n’est pas le premier pays à annoncer le retrait de ses troupes. La France s’est désengagée depuis quelques mois ainsi que beaucoup d’autres pays occidentaux. Comme d’autres pays occidentaux, l’Allemagne évoque comme handicap, la collaboration des autorités maliennes avec la société de sécurité privée russe Wagner.
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