La révélation a été faite par la responsable pays de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali, Mme Djoussou Lorng Haly Louise. C’était ce lundi 25 mars à Bamako, lors de l’ouverture des travaux de l’atelier national de renforcement des capacités en matière d’acquisition, de décaissement et de gestion financière.
La représentation de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali vient d’organiser à Bamako un atelier national de renforcement des capacités en matière d’acquisition, de décaissement et de gestion financière. Cette session de trois jours visait à améliorer l’efficacité des acteurs nationaux intervenant dans la chaîne de gestion et d’exécution des projets et programmes financés par la BAD au Mali. Il fait aussi référence aux bonnes pratiques généralement admises au plan international.
A ce sujet, Mme Djoussou Lorng Haly Louise a indiqué que certaines insuffisances ont été relevées au cours des dernières années en matière d’acquisition, de décaissement et de gestion financière.
«Pour palier ces insuffisances, nous avons décidé de prendre des mesures appropriées et vigoureuses, au nombre desquelles la tenue du présent atelier», a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, Mme Djoussou Lorng Haly Louise a fait remarquer qu’après l’annulation du projet d’assainissement de Bamako, environ 6 autres projets totalisant près de 125 millions d’UC, sont également éligibles à l’annulation. D’où l’importance de cet atelier qui vise, entre autres, à sauver ces projets.
Evoquant les défis actuels en matière fiduciaire, elle a déploré les délais de passation des marchés anormalement longs, la mauvaise qualité de certains dossiers d’acquisition transmis à la banque pour avis, la mauvaise qualité des systèmes de gestion financière et de contrôle interne dans certains projets, les malversations dans certains projets, le retard dans la soumission des rapports d’audit et la qualité de ceux-ci.
Quant au représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Diakaridia Dembélé, il a salué les efforts remarquables de la BAD au Mali, avant de souligner que le présent atelier a été organisé suite au constat général de la dégradation de la qualité du portefeuille des projets et programmes financés par la BAD dans notre pays.
Mahamane Maïga
Lejecom