Le 25 mars 2020, Soumaïla Cissé est enlevé par des hommes armés dans la région de Tombouctou, dans son fief vers Niafunké, en pleine campagne législative. Six mois plus tard, une seule preuve de vie a été authentifiée : une lettre écrite il y a plus d’un mois par le président du parti URD puis transmise à ses proches. Le président déchu IBK avait promis son retour prochain au beau milieu de la crise politique malienne. Mais depuis, IBK a été destitué par les militaires. Et depuis l’arrivée de la junte au pouvoir, il n’y a pas eu de nouvelles avancées.
« Nous sommes dans la désolation totale », s’indigne Ibrahima Ndiaye, un cadre du parti de Soumaïla Cissé. Car cela fait six mois que sa famille attend des réponses. Son état de santé inquiète. Et ses proches se demandent s’il a accès à ses médicaments.
Pendant ce temps, les négociations patinent. Depuis la disparition de Soumaïla Cissé, plusieurs personnalités semblent s’être impliquées dans les discussions, dont l’imam Dicko, confirment plusieurs sources. Ont-elles été perturbées par l’arrivée au pouvoir de la junte ? Une chose est sûre : « rien n’a bougé », poursuit Ibrahima Ndiaye.
Il y aurait des blocages notamment autour des prisonniers réclamés par les ravisseurs. Ils veulent en échange la libération de détenus emprisonnés ailleurs qu’au Mali dans la sous-région, assurent plusieurs sources politiques.
Au départ, le ministre des Affaires étrangères de l’époque Tiébilié Dramé évoquait la katiba Macina de Hamadou Kouffa. Pour Moctar Sy, le porte-parole du collectif qui œuvre pour la libération de Soumaila Cissé, « il serait otage d’un groupe fidèle à Iyad Ag Ghali » le patron de Ansar Dine et du GSIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
Source : RFI