L’explosion du corps piégé d’une personne décédée a fait au moins dix morts et deux blessés, tous des civils, mardi dans le village de Gondogourou (cercle de Koro, région de Mopti), au centre du Mali, a-t-on appris jeudi de sources bien informées.
Toutes les victimes sont des membres de la communauté dogon venus prendre du corps pour son enterrement.
Certaines sources indépendantes ont fait état de 17 civils tués et 15 blessés.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a vigoureusement condamné cette attaque.
“Le fait de piéger un cadavre dans le but de causer des victimes additionnelles est indigne et constitue un crime grave. Les auteurs d’une telle ignominie doivent être jugés et condamnés”, a déclaré le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif.
Pour certains observateurs, l’utilisation de corps piégés avec des engins explosifs est une méthode des groupes djihadistes.
La MINUSMA a appelé l’ensemble des communautés de la région de Mopti à la retenue et au discernement. “Cet acte odieux ne peut, en aucun cas, être justifié. Ces criminels ne doivent en aucune manière ébranler les liens séculaires qui ont régi, pendant des siècles, la cohabitation entre les différentes communautés maliennes”, a ajouté M. Annadif Mahamat. F