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Mali: Amnesty appelle à sanctionner les auteurs d’exactions

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Les auteurs d’exactions au Mali doivent être sanctionnés et des enquêtes approfondies menées sur les allégations d’abus aux droits humains ces deux dernières années, a estimé samedi à Bamako le secrétaire général d’Amnesty International.

« J’ai été choqué par les violations des droits de l’Homme et les exactions commises » par les groupes armés et l’armée malienne, « il faut que (leurs) responsables soient sanctionnés. Les victimes ont attendu trop longtemps », a affirmé Salil Shetty lors d’une conférence de presse, promettant de « continuer nos efforts de dénonciation ».

Evoquant le cas du général Amadou Sanogo, auteur du putsch de mars 2012, inculpé et écroué mercredi à Bamako, le responsable d’Amnesty a estimé que « son arrestation est très significative. C’est un message pour ceux qui ont commis des crimes mais il ne suffit pas d’arrêter ».

Le gouvernement malien a, dans un communiqué publié mercredi, affirmé que l’officier « est inculpé de complicité d’enlèvement de personnes ».

Une source proche du juge d’instruction Yaya Karembe avait auparavant affirmé à l’AFP que le chef de l’ex-junte avait été inculpé de « meurtres, complicité de meurtres, assassinats, enlèvement de personnes et complicité d’enlèvement ».

Au moins 15 personnes ont été écrouées à la suite de M. Sanogo, soupçonné avec ses proches d’avoir commis des exactions, notamment sur des soldats.

Dans un communiqué diffusé samedi, Amnesty rapporte par ailleurs le cas « de cinq enfants en captivité depuis plus de sept mois » dans une gendarmerie de Bamako et réclame leur libération « immédiate ».

« Nous avons été horrifiés à la vue de ces jeunes garçons, traumatisés, détenus avec des adultes dans des conditions déplorables », a dit M. Shetty.

Selon ce communiqué, ces enfants, âgés de 5 à 17 ans, sont soupçonnés de liens avec les islamistes et les groupes armés ayant occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, avant d’en être chassés par une intervention internationale lancée en janvier par la France et toujours en cours.

L’organisation dit avoir « rassemblé des informations sur 14 homicides illégaux perpétrés par des groupes armés dans le nord du pays, l’exécution extrajudiciaire (attribués à des soldats) d’au moins 40 civils accusés d’être proches » de ces groupes et « des cas de viols et sévices sexuels » commis par leurs membres.

Elle demande « des enquêtes approfondies et indépendantes (…) sur les graves atteintes aux droits humains commises au cours des deux dernières années par toutes parties au conflit ».

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