Au Mali, la situation sécuritaire, dans le centre du pays, ne cesse de se dégrader. Les écoles ferment les unes après les autres. Beaucoup d’élèves déplacés se retrouvent à Mopti, la plus grande ville du centre pour étudier.
Aminata se promène tout sourire dans la petite cour et arrose le plant de coton que son père utilise pour fabriquer des pansements traditionnels. La vie à Mopti est bien plus douce que celle de Gao qu’elle a dû fuir, en 2013.
« Les gens qui occupaient la ville tiraient des coups de feu, tout le temps. Mes parents avaient peur que je prenne une balle perdue. Alors je ne suis plus allée à l’école. On restait à la maison, on ne sortait pas », raconte-t-elle.
Salimata Haïdara, sa maman, affirme avoir quitté Gao, alors occupé par les jiahdistes, pour donner « une chance de réussir à sa fille ».
« L’école représente tout. Si je voulais que ma fille finisse comme moi, je serai restée à Gao. Je veux qu’elle puisse lire, écrire. Peu importe qu’elle soit pharmacienne ou docteur, je veux juste lui donner une chance », dit la mère d’Aminata.
Pour Aminata, il est justement l’heure de reprendre le chemin de l’école Walindre, une des plus grosses de Mopti, qui accueille, depuis 2012, énormément d’enfants déplacés à cause du conflit.
RFI