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Mali – Algérie : A Bouteflika de ramener ses protégés à la raison !

Victime très souvent de déstabilisations fomentées depuis l’extérieur et exécutées par ses propres fils, s’il y a une situation sur laquelle le Mali n’a aucun contrôle c’est bien la crise dans son septentrion.

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En se rendant en Algérie, pour une visite de trois jours qui s’achève ce jour, le président IBK a sans doute effectué son déplacement le plus sensé, en contraste total avec ses promenades inutiles à travers le monde. En effet, après avoir été aussi près qu’elle ne l’avait jamais été auparavant, la paix qui est maintenant en train de s’éloigner dépend toujours de ce pays qui n’est pas innocent dans le chaos malien.

L’Algérie, pays réconciliateur des maliens, est également le même qui a longtemps servi de base arrière à ceux qui sèment la désolation du peuple du Mali. C’est encore le pays qui sert de lieu de retranchement au sulfureux et dangereux terroriste Iyad Ag Ghaly.

En portant un choix définitif sur l’Algérie, en 2014, pour diriger le processus de paix, IBK avait en conscience le poids de ce pays « ami » sur les décisions des rebelles maliens. Un choix qui, jusque-là, a prouvé son objectivité. Même s’il est vrai qu’il existe une certaine cassure entre l’Algérie et une partie d’entre eux, le MNLA notamment, il reste en bon terme avec la plupart des  touaregs Ifoghas du HCUA et autres arabes irrédentistes.

Un futur accord sur fond de désaccord

L’accord de paix tant attendue naitra des divisions internes au sein des mouvements. Contre la concrétisation du rêve de l’Algérie de voir couronner de succès sa « brillante » médiation, se dressent actuellement deux principaux obstacles : Iyad Ag Ghaly et le MNLA.

L’emprise d’Iyad Ag Ghaly est constante sur la paix au Mali. Le président de la république le qualifie d’ailleurs d’ « ennemi » de la paix et estime que tant qu’il ne sera pas éliminé, son ombre demeurera sur la paix. L’éliminer serait l’idéal mais l’amener à lâcher du lest pour qu’un accord, qui n’engage pas son AnsarDine, soit signé serait déjà une grande avancée. Qui de mieux placé que l’Algérie, son hôte, pour lui tordre le bras ?

Il apparait plus facile pour l’Algérie d’arranger une paix avec Iyad Ag Ghaly qu’avec le MNLA qui, rappelons-nous, préférait le Maroc comme médiateur. Mais, une chose est certaine, à l’image des précédents accords, celui qu’Alger peine à accoucher, verra probablement le jour dans l’exploitation des divisions internes des mouvements rebelles. Un art dans lequel excelle savamment l’Algérie.

MLSIDIBE

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