70 milliards Fcfa, c’est le coût du projetd’alimentation en eau potable de la capitale à partir de Kabala à laquelle contribuent l’Agence française de développement, la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne
Notre pays et l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne (UE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé, hier, des accords pour le financement du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala. La cérémonie s’est déroulée à l’hôtel Salam, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Mohamed, du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, Madani Touré, de l’ambassadeur de France, Gilles Huberson, du représentant de l’UE, Emile Jeannee, du représentant de la BEI, Christophe Lucet, et du représentant régional de l’FD pour l’Afrique de l’ouest, Yves Boudot.
Les accords de financement du projet sont repartis comme suit : un don de l’UE d’un montant de 11,8 milliards Fcfa, un prêt à un taux très avantageux de l’AFD de 25,6 milliards Fcfa et un prêt à un taux très avantageux de la BEI de 32,8 milliards Fcfa. Le coût total du projet est de 70 milliards Fcfa. Il vise à appuyer la réforme du secteur de l’hydraulique urbaine et à renforcer les capacités des sociétés de patrimoine et de gestion de l’eau.
Cette première phase du projet porte sur la construction d’une station de traitement d’eau d’une capacité de 144 000 m3 par jour et la réalisation d’infrastructures de stockage et de distribution d’eau potable à un million d’habitants. Il consiste à alimenter, d’ici juin 2018, la rive droite du fleuve Niger grâce à une nouvelle station d’eau potable située sur la localité de Kabala.
Le ministre Touré a expliqué que le projet est divisé en deux tranches consécutives. C’est pour la première tranche que le FED (Fonds européen de développement) interviendra avec l’AFD et la BEI pour la construction de la station de traitement et la pose de la conduite principale de refoulement, a-t-il précisé. Ces deux éléments constituent, selon lui, le cœur du projet. Afin d’harmoniser les procédures et de respecter la séparation du travail prévu par la déclaration de Paris, il est prévu de déléguer la gestion des fonds FED à l’AFD. De par son expérience spécifique du sous-domaine et de son statut reconnu de chef de file pour l’aménagement urbain, l’AFD dispose clairement d’un avantage comparatif pour la gestion de l’eau, souligne Madani Touré. « La particularité de ce projet est qu’il mobilise quatre bailleurs de fonds autour de la réalisation de cette première phase » a-t-il constaté en jugeant que cette initiative contribuera à la lutte contre la pauvreté.
« Ce projet nous tient à cœur parce qu’il marque la reprise des activités de notre banque, et nous fournissons un appui en vue d’une gestion durable et performante du service de l’eau en milieu urbain », a indiqué le représentant de la BEI. Christophe Lucet prévoit que le projet aura un impact sur la qualité de vie et la santé d’un grand nombre de Bamakois. L’objectif pour lui n’est pas de construire mais de fournir de l’eau pendant de nombreuses années à une population. Et pour cela, il juge important que des institutions fortes soient mise en place pour exploiter, entretenir mais aussi planifier le secteur de l’eau.
Quand à l’ambassadeur de la France, il s’est dit fier de pouvoir contribuer à la réalisation de ce projet. « On est fiers également d’avoir une relation fraternelle avec le Mali, et nous le démontrons par cet acte », a souligné Gilles Huberson.
F. NAFO