Victimes de l’insécurité, selon l’ONG Action contre la faim, environ 5,2 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire.
L’ONG a dévoilé ces chiffres ce lundi 25 février, à un moment où le conflit entre les milices dans la région de Mopti continuent de rallonger la liste des victimes. Pour preuve, ces derniers mois plusieurs civils issus des communautés dogon et peul, ont trouvé refuge à Bamako et à Ouéléssébougou. Dans cette région en proie aux conflits, plusieurs paysans n’ont pu cultiver. Tandis que les récoltes de ceux d’entre eux qui ont eu la chance de semer ont été volontairement détruits par les milices. Ainsi, d’après l’ONU, les déplacements internes des populations en doublé en 2018 et concernent plus de 77 000 personnes. Pour rappel,
Mais pour l’ONG Action contre la faim, face à cette situation, le plus gros défi pour les organisations humanitaires est la difficulté d’acheminement des vivres et soins aux populations affectées.
«La grande majorité de la population n’a pas accès aux soins, aux hôpitaux ni à l’information. Une grande partie de la population reste inaccessible, 77.5% des maliens vivent en zone rurale» déplore l’organisation. Pour apporter les soins et l’aide humanitaire là où la population, l’ONG Action contre la faim, déclare avoir besoin de former des bénévoles communautaires pour les zones les plus isolées. Car, affirme t-elle plus de 57% des personnes qui vivent en zone rurale sont à plus de 5 km d’un centre de santé.
Les conflits, une mauvaise pluviométrie et la difficulté d’accès aux zones reculées entravent le travail des humanitaires.
Lassina NIANGALY
La rédaction