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Makan Magassouba, Sport Five : «Nous travaillons pour que nos matches soient de qualité, afin qu’ils puissent être vus et revendus…»

Du 30 au 31 janvier 2014, les 40 meilleurs clubs d’Afrique dont le Stade malien de Bamako et le Djoliba AC ont participé, à l’hôtel Cape Sun au Cap (Afrique du Sud), au séminaire, organisé par la Confédération africaine de football (Caf), consacré aux licences de clubs et à la professionnalisation du football africain. Le responsable des compétitions à Sport Five, Makan Magassouba revient sur les enjeux de ce séminaire. Lisez !

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Vous avez participé au séminaire sur les licences de clubs et le professionnalisme du football en Afrique. Quel a été l’apport de votre structure, Sport Five ?

Le séminaire de la Confédération Africaine de Football (Caf), qui tenait à cœur au président Issa Hayatou, a pour but principal de regrouper les quarante meilleurs clubs africains afin d’évaluer ce qui a été déjà fait et comment faire pour que ces clubs puissent maintenir le cap et de rester au haut niveau. Le message de la Caf était de dire que la survie d’un club passe par la professionnalisation, tant par les licences, les infrastructures, le marketing et les droits télé. En tant que Sport Five, partenaire de la Caf, notre intervention a été axé sur les droits marketing et droits médias. Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de disparité entre les pays. Certains pays peuvent faire des productions en haute définition, certain en basse définition et d’autres en standard. Cependant, il y a des pays qui sont incapables de produire un match. Donc, l’idée est de travailler avec tout le monde et de trouver une alternative. Nous travaillons, à Sport Five, pour que nos matches soient de qualité pour qu’ils puissent être vus et revendus. Dans notre rôle d’agence, nous vendons des matches d’inter club aux diffuseurs qui se plaignent généralement, qu’en Afrique, nos images ne sont pas bonnes. Pour un téléspectateur qui suit un match de la première ligue anglaise, s’il zappe sa télé et qu’il tombe sur un match d’inter club de la Caf, la différence sera visible. C’est cette différence que nous voulons éviter ou à défaut la réduire au maximum.

Lors des débats, les clubs ont exprimé le vœu d’étendre la production des matches, par Sport Five, aux préliminaires. Est-ce que cela est possible, à votre avis ?

C’est vrai que cette proposition est venue de certains présidents de clubs. Pour ceux qui ne le savent pas, Sport Five reprend les droits à partir des matches de groupe. A Sport Five, nous allons étudier la demande avec la CAF mais je pense déjà qu’il y aura un problème d’agenda qui va se poser parce que nous avons beaucoup d’évènements dans l’année. En tout les, nous verrons avec la CAF, comment satisfaire les uns et les autres.

Qu’est-ce que vous attendez des clubs par rapport au professionnalisme du football en Afrique ?

Nous attendons des clubs une meilleure organisation avec des structures et un organigramme claire. Nous rencontrons d’énormes difficultés lors de l’organisation des Coupes Inter Club, il y a des clubs qui ne répondent pas aux E-mails et aux téléphones. Si nous prétendons aller au professionnalisme, il nous faut une base. Comme le président de la FIFA l’a dit dans son intervention, les clubs constituent la première étape de la pyramide du football. Sans club, il n’y aura pas de football. Donc, il est très important que les clubs parviennent à s’organiser et à mieux se structurer. A partir de cet instant, nous pourront en tant qu’agence de marketing de la CAF, maximiser les revenus. Pour nous, les clubs et les matches sont des produits et pour les mettre en valeur, il faut que les clubs fassent le travail en proposant une meilleure organisation.

Est-ce que vous estimez qu’il est nécessaire pour les clubs d’avoir en leur sein des responsables marketing ?

Absolument ! Pour nous, il très important pour un club de disposer d’un responsable marketing. Si nous prenons l’exemple sur les clubs d’Afrique de l’Est ou de l’Ouest qui n’ont ni d’agence de marketing encore moins de personnes qui sont en charge du marketing. Nous avons deux types de clubs. D’une part, des clubs issus d’un pays où l’Etat subventionne avec de gros sponsors derrière et d’autre part, des clubs qui ne vivent que par des subventions. L’Etat ne peut pas tout faire, aujourd’hui, le football est devenu une question de moyens financiers. Plus tu as des moyens, plus tu es organisé, tu fais des meilleurs stages et tu achètes les meilleurs joueurs. Donc, l’idéal c’est que les clubs puissent bien s’organiser pour mieux vendre leur maillot ou le naming de leur centre d’entraînement ou de leur stade même si malheureusement en Afrique, excepté le TP Mazembé, peu de clubs disposent de leur propre stade. Donc, il important que nos clubs se professionnalisent pour attirer des sponsors. Pour qu’un sponsor vienne, il faudrait qu’il ait en face un interlocuteur qui lui fasse des propositions et cela passe par une meilleure organisation avec des produits qui peuvent être vendus.

Réalisée par Mamadou DIALLO-Mass,

Envoyé spécial à Cape Town
SOURCE: Le Katois

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