Depuis le 15 janvier dernier, le Rpm est au bord du précipice. Le désormais ex ministre du développement rural Dr Bocari Tréta non moins SG du parti majoritaire est en conflit d’intérêt avec son mentor, président de la République. Dans les règles de notre tradition, les camardes ou les amis se regroupent pour le meilleur et pour le pire. Confronté à cette crise qui dépasse aujourd’hui nos frontières, aucun parti allié n’a daigné s’y mêlé. Où est donc l’unité, la collégialité?

Les politiques ne semblent s’aimer que pour des strapontins. Plus d’une soixantaine de partis, aucun n’a le souci de sauver le Rpm qui est presque au bord du précipice avec l’éviction du Dr Tréta du gouvernement III de Modibo Kéïta.
La politique est incolore, inodore et sans saveur, soutiennent certains hommes politiques. Point de surprise donc car la vie interne actuelle du Rpm en l’atteste. Aucun allié naturel du Rpm ne s’intéresse à son problème. Les acteurs classiques s’adonnent à cœur joie à une fourberie qui ne dit pas son nom. Le parti qui devait profiter de l’arrivée d’IBK à Koulouba pour se restructurer afin de mieux se positionner sur l’échiquier politique national se perd dans la nature. L’élu qui rend à la Nation à la fin de son mandat se plaint du manque de soutien. Malgré tout, il fait la part belle au parti. Dans une perspective meilleure, avec cette éviction du SG du parti du gouvernement, c’était l’occasion tout trouvée de recadrer les choses, d’être plus soudé pour soutenir davantage le président. Rien n’y fit.
Comme pour souhaiter le chaos total, les partis qui se considèrent comme des alliés n’en ont point cure. Ils ne pipent même un mot. Ils regardent avec une symphonie désagréable et déshonorante. Puisqu’il semble obtenir ce qu’il souhaitait. Est-ce Dr Tréta dérangeait ?
Bien sûr que oui, l’homme était devenu insupportable au sein du gouvernement. En plus de son arrogance à déranger les menus fretins, il est arrivé au vieux pompier. Finalement, pour protéger ses arrières et sauver son régime chancelant, IBK n’avait d’autres alternatives que de le mettre au-dehors. Cette sortie honteuse devait plutôt lui permettre de mettre de l’eau dans son vin afin de sauver sa carrière politique. Le contraire lui sera fatal. Qui est dupe ?
Boubacar DABO

Source: Zenith Balé