Partant du simple constat que certaines personnes se sentent mieux à l’aise en prison qu’en liberté, nous a permis de nous intéresser à cette question afin de comprendre mieux et édifier nos lecteurs, mais aussi, et surtout alerter les pouvoirs publics. Quelques tours à la MCA et nos nombreuses observations nous ont permis de comprendre que le trafic florissant et lucratif de la drogue et d’autres substances hallucinantes est la seule motivation de ces personnes. Qui ne connait pas qui entre les quatre murs de la MCA ?
Notons que les pensionnaires de la MCA que nous avons rencontrés remercient tous le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique qui a favorablement répondu à leurs cris de cœur en mettant à la disposition de la MCA, au mois de décembre 2018, des médicaments d’une valeur de près de deux millions de francs CFA. Pourvu que ces produits ne soient pas détournés et qu’ils servent à soigner les vrais destinataires, les prisonniers.
Selon nos sources, de janvier à décembre 2018, la population carcérale de la MCA a enregistré plus d’une vingtaine de décès soit une moyenne de deux morts par mois. Les causes de ces décès sont certes la maladie, corollaire de la faim (insuffisance et pauvreté de l’alimentation en vitamines), les conditions de détention, mais aussi et surtout la consommation de drogue.
Hé oui, le commerce florissant et lucratif de la drogue (dure et douce) se prolonge à la MCA, avec des dépositaires, des distributeurs et des consommateurs. La vente et la consommation de la cocaïne et plusieurs autres espèces de substances hallucinantes sont avérées à la MCA. Du régisseur au dernier prisonnier admis à la MCA, personne n’ignore ce trafic qui semble être banal, mais détruit scandaleusement la jeunesse en privation de liberté.
En filigrane de certains agents de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation « détériorée », pardon surveillé, la prison n’éduque plus, mais détériore complètement la vie des jeunes.
Précisons que les termes : cabinet, GV, djihadistes, les chiffres impairs et pairs (1-2 à 11-12), les chiffres (1er à 5e) du texte correspondent à des lieux précis de détention à la MCA.
Cartel, un quartier des surveillants de prison, a le monopole du trafic
Aux dires de nos indiscrétions, le cartel, un quartier de surveillants de prison, a le monopole de ce trafic et surtout du cannabis (chanvre indien) ou join connu sous l’appellation « Wassolo » à la MCA. Dans certaines chambres des détenus, fumer du « Wassolo » est volontaire, mais sentir, inhaler et respirer sont des contraintes par promiscuité gênante, qui à la longue peut produire un effet de contagion.
Aussi, disent-elles, l’animateur du réseau de la drogue ou le « Pablo Escobar » de la MCA est le Chef de peloton Bob, un hypocrite, cupide, imposteur, irresponsable et arrogant qui ne brille au service que pour ses intérêts sordides qu’il appelle « n’ka bofan » qui veut mon intérêt.
Les autres membres de cette association de malfaiteurs sont :
- Sabé ou Chapé, un goujat énergumène, obtus qui n’aime que paraître avec toujours un talkie-walkie en main,