A vouloir trop tirer on rompt la corde. Et, le ministre Housseini Guindo, flagorné par certains répondeurs automatiques, l’a fait. Mais s’il le savait, car le voile est désormais levé sur cette histoire du véhicule volé qu’il a frauduleusement transformé en son bien personnel. Si depuis, c’est un petit avion qui coupe le sommeil à IBK, pour Poulo c’est bien moins. Or, parier que ce V8 volé lors du putsch de mars 2012 au parc présidentiel n’entamera pas la carrière de celui qui aspire à la Présidence, relève de la farce.
Au début, c’était le journal d’enquêtes « Le Sphinx » qui avait levé le lièvre. D’autres presses en ont fait leur chou gras en relayant l’information déjà étalée à la place publique. Ensuite, ce fut le tour de la compagnie de grands communicateurs, doté du privilège de nier tout ce qui touche aux rouages de Koulouba. Du marché d’armement en passant par l’aéronef, jusqu’à ce cas du véhicule volé au parc présidentiel, les assauts du reniement ont toujours été lancés sans jamais faire de succès. Leçon ? « On ne peut toujours étreindre le soleil par la main !»
Dans sa parution du vendredi, le journal d’enquêtes persiste et signe :’’ le véhicule dont l’épouse (ou supposée l’être) du ministre des Sports a été dépossédée par des éléments de la Sécurité d’Etat est bel est bien une propriété de la Présidence de la République. Il a été généreusement offert à Housseini Amion Guindo par le putschiste Amadou Haya Sanogo pour son soutien au coup d’Etat.’’
A l’heure actuelle, le véhicule litigieux a été confisqué et reste visible dans la cour de la Sécurité d’Etat. Avis donc aux contradicteurs zélés ou du moins très intéressés [ndlr].
Dans la foulée, le ministre Guindo qui a vu sa femme(ou soi-disant) arrêtée à la S.E avec le véhicule, intervient auprès du secrétaire général de la Présidence, Toumani Djimé Diallo. Ce dernier, sensible, arrive à faire libérer la bonne dame, mais sans le bien public qui est considéré comme retourné à sa propriété (à l’Etat).
Pire, l’hebdomadaire qui note de n’avoir pas à ses débuts voulu tout déballer, s’est, face aux répondeurs automatiques, retrouvé dans l’obligation de le faire.
En outre, il interpelle les autorités compétentes à remettre l’Etat dans ses droits en poursuivant les auteurs de ce qu’il convient de qualifier de vol et de recel.
Mais ce qui est accablant, Poulo, après avoir reçu le cadeau venant de Sanogo, a dû, dans le souci de le dissimuler, repeindre le véhicule en couleur beige alors qu’à l’origine, il était gris. A l’appui, il s’en est trouvé une nouvelle carte grise. Quelle prouesse !
Pour le journal d’enquêtes, il ne sied désormais à ce stade, ni à Djimé Diallo ni à son successeur, de protéger celui que nous pouvons désormais appeler « ministre receleur des biens publics. »
Si eux s’abstiennent de porter plainte dans l’affaire, le journal va plus loin en déclarant déterminé à le faire d’une manière ou d’une autre pour le Mali et pour la manifestation de la vérité.
‘’En attendant, Poulo doit être démis de ses fonctions pour pouvoir se mettre librement à la disposition de la justice qui le lavera certainement plus blanc que ses répondeurs automatiques’’, a conclu le journal.
Affaire en veille…
La Rédaction
Source: La Révélation