Président du Haut Conseil islamique (HCI), Mahamoud Dicko a déploré, mardi 2 août au CICB, la non-amélioration de la situation sécuritaire au Mali malgré « l’augmentation des effectifs » de la mission de l’ONU et son nouveau mandat « plus robuste ».
« Il est amer de constater encore que la situation sécuritaire ne s’est point améliorée. C’est un constat ». A déclaré le président du Haut Conseil islamique du Mali, mardi, lors du forum national des leaders religieux sur contribution à la mise en œuvre de l’accord de paix.
Selon Mahamoud Dicko, c’est un « sentiment »que partagent la majorité des Maliens et qu’il faut« extérioriser ». « Il faut le dire. La situation sécuritaire ne sent pas la présence de la Minusma avec ses 13 000 hommes et son mandat devenu robuste », a ajouté M. DICKO.
Fin juin, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la mission de l’ONU au Mali. La nouvelle résolution prévoit l’augmentation des effectifs de la Minusma et dote celle-ci d’un mandat « plus robuste » ou plus « offensive ».
Mais, pour l’imam Dicko, cela n’a pas encore d’impact sur la sécurité et la libre circulation des personnes et leurs biens. « Si nos soldats sont tués et qu’ils (les casques bleus, ndlr)restent immobiles avec tous ses moyens militaires, il faut qu’ont ait le courage de le dire ». Pour lui, le gouvernement ne peut pas dénoncer certaines choses en raison de ses responsabilités. « Il revient alors à la société civile de le dire », a-t-il indiqué faisant toujours allusion à « l’inefficacité » des forces onusiennes au Mali.
La rédaction
