L’opposition malgache réclame sa destitution, mais il n’en sera rien, du moins, pour l’instant. La Haute Cour constitutionnelle qui a pourtant jugé la requête favorable a réagi hier, vendredi 25 mai, en ordonnant plutôt au président Hury Rajaonarimampianina de nommer un gouvernement d’union nationale dans un délai de 7 jours.
Pour l’instant, Hury Rajaonarimampianina restera au pouvoir. Frappé par une demande de destitution déposée par l’opposition auprès de la Cour constitutionnelle, cette dernière lui a plutôt ordonné hier, vendredi 25 mai, de nommer un nouveau gouvernement qui reflète proportionnellement les résultats des dernières élections législatives. Et ce, dans un délai de 7 jours.
«Le président de la République met fin aux fonctions du gouvernement et procède à la nomination d’un premier ministre de consensus, dans un délai de sept jours», indique la plus haute juridiction du pays dans son arrêt.
L’objectif selon la Cour est de sortir le pays de la crise qui le secoue depuis les dernières élections de 2013. Pour rappel, tout est parti des nouvelles lois électorales adoptées par le gouvernement et dénoncées par l’opposition qui estime que les textes ont été conçus de façon à exclure ses principaux leaders de la course aux élections. Depuis avril, les sit-in se multiplient, réclamant la destitution du Président.
Vers une élection anticipée
Préférant visiblement un règlement à l’amiable de la crise, la Cour constitutionnelle a déjà chargé le nouveau gouvernement mis sur pied d’ici jeudi prochain d’organiser «une élection anticipée» entre mai et septembre prochain, au lieu d’attendre la fin d’année tel que prévu à la base.
Pour l’heure, la Cour constitutionnelle ne s’est pas encore prononcée sur une éventuelle destitution du président de la République, mais a ordonné une convocation «dans les plus brefs délais» de la Haute Cour de justice (HCJ). Cette dernière a le mandat pour juger les présidents en exercice et les anciens chefs d’Etat. Cependant rien ne filtre pour l’instant sur la date et l’identité de la personne qui comparaîtra.
Afrique la tribune