Le samedi dernier, 27 militaires ont été arrêtés par les autorités malgaches suite, à des exactions commises sur des populations civiles. Comparativement aux autres, ceux-ci sont soupçonnés d’avoir exécuté trois civils dans la commune d’Ambohimahasoa, dans le sud du pays. Parmi les 27 arrêtés, figure un officier.
Chez les malgaches, les 27 militaires supposés être responsables de la mort des trois civils tués dans la commune d’Ambohimahasoa ont été enfin arrêtés et placés sous mandat de dépôt, confirme le général Richard secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale. En effet, depuis quatre mois, indiquent les informations, environ 2000 militaires malgaches ont été déployés dans tout le pays pour lutter contre l’insécurité galopante dans des zones rurales. Mais contrairement aux autres, ces 27 militaires étaient toujours pointés du doigt par des populations civiles à cause des exactions qu’ils commettaient sur des gens. Suivant les enquêtes de la Gendarmerie malgache, trois habitants de la commune d’Ambohimahasoa suspectés de vol et de détention illégale d’armes par les militaires, avaient subi des séquestrations pendant plusieurs jours avant d’être tués par ces militaires arrêtés. Selon les investigations, ces militaires au régiment du 1er régiment des Forces d’intervention d’Ivato, une des villes du pays, voulaient soutirer de l’argent aux familles des victimes. A en Coire les données de la gendarmerie malgache, les 27 militaires avaient « attaché les trois civils tués avant de les faire embarquer dans un camion pour parcourir 250 Km », « Il s’agit d’un camion qui était déjà rempli. Par des secousses, certains prisonniers ont perdu la vie, dit un suspect qui précise aussi : ils ont paniqué et les ont jetés dans une rivière à proximité ».Suite aux informations, les enquêtes ont permis de retrouver les corps qui présentaient bien des traces, rapport l’enquête de la gendarmerie. Pour sa part, le général Richard Ravalomanana, secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale indiquait : « Nous ne tolérons pas cela, quels que soient les individus qui commettent ces actes. Ils ont donc été arrêtés et placés sous mandat de dépôt », « les gendarmes et les policiers maitrisent le droit et les procédures pénales, mais ce n’est pas le cas des militaires. C’est pourquoi certains commettent des bavures », disait-il à nos confères de RFI.
Mamadou Diarra
Source: lepays