À Madagascar, les professionnels du secteur minier vent debout contre le gouvernement. La Chambre des Mines reproche aux autorités de ne l’avoir pas consultée pour l‘élaboration d’une nouvelle loi.
Ce qui, aux yeux des acteurs du secteur minier fait mal dans le nouveau projet de loi, c’est l’augmentation de 2 à 4 % des redevances que les compagnies devront désormais payer à l‘état malgache.
La Chambre des mines redoute également d‘éventuelles conséquences découlant de cette loi. « Les mesures envisagées vont clairement à l’encontre de l’attrait de Madagascar en tant que destination d’investissements miniers nationaux et internationaux responsables et durables », redoute l’institution.
Autre chose qui passe mal à la gorge, c’est le fait pour l‘État malgache d’exiger de participer à au moins 20 % dans le capital de chaque projet minier.
Les autorités de la grande Île sont aussi critiquées pour avoir élaboré cette loi de manière unilatérale.
Regorgeant des matières premières comme le cobalt et le nickel, Madagascar comme bien de pays africains et en dépit de quelques améliorations est toujours confronté au défi de la transparence dans les industries extractives. En témoigne la suspension en 2017 de l’Intiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) pour non-publication du rapport de 2017.
Toutefois, reconnaît l’ITIE, cette année, des efforts considérables sont en train d‘être déployés.