Le président malgache, candidat à sa propre succession, a présenté sa démission ce vendredi 7 septembre. Rivo Rakotovao lui succède pour assurer l’intérim. Une manière pour le président sortant de mieux se positionner pour un deuxième mandat à l’élection présidentielle du 7 novembre prochain.
Il est désormais ex-président de la République. En effet, Hery Rajaonarimampianina a déposé sa démission vendredi soir au Palais d’État d’Iavoloha, avant de l’annoncer dans une adresse à la Nation retransmise à la radio et à la télévision nationale malgache.
« J’ai déposé ma démission aujourd’hui conformément à ce que dit la Constitution parce que je pense que c’est le devoir premier d’un président de la République. J’ai toujours respecté scrupuleusement les termes de la Constitution », a-t-il déclaré.
Dans son message, l’ex-président, a laissé entrevoir un bilan de son mandat dans lequel il faut savoir qu’il reste beaucoup de défis à relever, reconnaît-il : « Même si j’ai donné tout ce qui était en mon pouvoir pour réaliser des grands projets pour le peuple, j’admets que je n’ai pas pu tout faire parce que j’avais trop de défis à relever et en même temps je devais bâtir de nouveaux projets. Le soir même de mon investiture, il y a eu un cas de terrorisme au stade municipal de Mahamasina et des gens sont morts. Avant mon arrivée, plusieurs institutions n’avaient pas été mises en place comme la Haute Cour de Justice et le Débat »
Félicité par l’Union africaine, l’ex-président est heureux de repartir en campagne. « Il s’agit là d’un acte digne de l’homme d’Etat qu’il est » a salué Ramatand Lamamra, Haut représentant de l’Union africaine, qui a fait le déplacement à Madagascar pour cet événement. « Le chef de l’Etat a appliqué la Constitution comme il en avait l’obligation » a déclaré le représentant de l’UA.
La fonction du chef de l’Etat est désormais assurée par Rivo Rakotovao. Ancien ministre de l’agriculture âgé de 58 ans, il est l’actuel président de la République pour assurer l’équilibre du pays jusqu’à l’élection de novembre.
YAWO ATIAH
Source: Le Pays