Le président malgache, Hery Rajaonarimampianina, a remis en cause mercredi la transparence du vote d’une motion sur sa destitution à l’Assemblée nationale, lors d’une déclaration à la nation, au palais d’Etat de Vatoloha.
Il a accusé des députés d’avoir fraudé : « Des rapports me sont parvenus sur l’existence de corruption (…) Je peux vous dire, peuple malgache, que je suis convaincu sur l’existence de faits moins clairs », rapporte Anadolu Agency.
Incompétence
Les députés reprochent au Président d’être incompétent et d’avoir violé la Constitution du pays, notamment en ne mettant pas en place la Haute Cour de justice qui devait l’être dans un délai de 12 mois après son élection.
Hery Rajaonarimampianina, à la tête de la Grande Ile depuis janvier 2014, a eu toutes les difficultés à rassembler une majorité de députés autour de lui à l’Assemblée nationale. Il a ainsi été élu sans parti, avec le soutien de l’ancien président Andry Rajoelina.
Les députés de l’ancien maire d’Antananarivo se sont progressivement détournés du chef de l’Etat quand il a refusé de le nommer Premier ministre. Commencèrent alors de difficiles négociations avec les membres du parti de Marc Ravalomanana, l’ex-chef de l’Etat destitué par Andry Rajoelina en 2009.
La Haute Cour constitutionnelle aura le dernier mot
Avec 121 vote favorable sur 125 députés présents, l’Assemblée nationale malgache a voté, mardi soir, la destitution du Président de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina, dépassant la majorité des deux tiers requise par la Constitution.
La Haute Cour constitutionnelle doit maintenant statuer sur ce vote dans un délai qui n’est pas arrêté par la loi.
Source: afrik.com