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Madagascar: la difficile lutte contre le vol de zébus

A Madagascar, le vol de zébus est un fléau qui dure depuis des années dans la Grande Ile et qui a fait plusieurs milliers de morts. Lors d’une conférence de presse vendredi 22 juin au siège du commandement de la gendarmerie nationale, le directeur de la sécurité et du renseignement a lancé un appel à la population pour lutter contre ces vols. Car même si près de 10 000 arrestations de dahalo ou voleurs de zébus ont eu lieu en cinq ans, le phénomène persiste.

Quelque 30 000 zébus volés en 2017. C’est le constat vertigineux de la gendarmerie nationale. Les conséquences de ces attaques de dahalo ou voleurs de zébus sont lourdes, explique le colonel Zafisambatra Ravoavy, directeur de la sécurité et des renseignements : « Il y a trop de dégâts en perte de vie humaine. En cinq ans le nombre de morts avoisine les 4 000. C’est énorme. »

3 000 dahalo et 1 000 villageois ont péri pendant ces attaques. Des attaques qui ont lieu dans les zones rurales, en particulier dans les régions du sud et de l’ouest du pays. Cent membres des forces de l’ordre ont aussi trouvé la mort lors de leurs interventions sur des vols de zébus.

Pour lutter contre ce phénomène, la gendarmerie a indiqué être en train de mettre en place de nouvelles stratégies. Son budget en matière d’intervention a doublé cette année, indique-t-elle. Mais le colonel Ravoavy lance aussi un appel à la population et aux responsables communautaires : « Il appartient à la communauté de prendre des mesures. Tout simplement de décider qu’il est temps maintenant d’abandonner cette pratique parce qu’il s’agit à mon avis d’un phénomène social. Ensuite, il y a le dispositif militaire et policier qui intervient pour chaque cas et pour la prévention également. Par exemple, on a déployé des éléments de renforts dans sept régions de Madagascar. »

Tradition villageoise de l’ouest et du sud de Madagascar, le vol de zébu est, à l’origine, un moyen pour les hommes de prouver leur virilité. Mais la tradition s’est transformée aujourd’hui en véritable traficLes voleurs de zébus bénéficient parfois de complices dans l’administration, qui leur fournissent des faux papiers pour le bétail volé.

RFI

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