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Macron et l’Afrique : Affronter le terrorisme

Dans sa volonté de donner un nouveau visage aux relations de son pays avec l’Afrique, le nouveau président de la France aura plusieurs dossiers chauds sur son bureau. Parmi les données à maitriser, il y a la très délicate question du terrorisme.

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Un fléau mondial auquel il faut apporter des réponses locales dans le cas du continent africain. Comment le nouveau locataire de l’Élysée compte-t-il poursuivre la coopération sécuritaire sans donner l’impression d’installer une forme de dépendance vis-à-vis des pays concernés?

La présence sécuritaire française en Afrique prend source au lendemain des indépendances de ses anciennes colonies. Les jeunes États africains, totalement démunis, calquent alors leurs forces armées sur le modèle de l’ancien colonisateur qui, par la force des choses, offre matériel et « assistance technique ». Une contribution totalement intéressée qui consistait surtout en un positionnement afin de sécuriser les régimes politiques en Afrique.

On est donc allés progressivement de ces missions à travers la présence de bases françaises, au concept RECAMP (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix). Une division de coopération également refondue pour lutter contre le terrorisme rampant. On prendra pour exemple sur le terrain, les opérations Serval ou Barkhane. Cette dernière, s’étend aux pays de la zone sahélo-saharienne suivants : Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad.

Véritable machine de contre-terrorisme, cette mission devait rassembler à terme, 3 000 militaires français au total disposant d’une vingtaine d’hélicoptères, deux à trois centaines de véhicules blindés, une dizaine d’avions de transport tactique et stratégique, des avions de chasse et des drones. Mais tout cela a un coût de plus en plus élevé, surtout quand on sait qu’une opération militaire est évaluée à environ 1 million d’euros par jour, en raison du prix de munitions de plus en plus perfectionnées.

Des opérations qui coûtent cher

Selon un rapport de la Cour des comptes de France publié en novembre 2016, il est effectivement difficile de mettre un chiffre précis sur ce que l’État français dépense pour ce qu’il appelle, « Opérations extérieures ». Mais il faut savoir qu’aujourd’hui, le coût unitaire, par militaire projeté, d’une opération extérieure a plus que doublé depuis une décennie, pour atteindre plus de 140 000 $US par soldat déployé par an. Et les surcoûts liés à la complexité des opérations est un motif d’inquiétude permanente au ministère des Finances en France. Attaché à une certaine orthodoxie financière, Emmanuel Macron sacrifiera-t-il la géostratégie à l’autel de la « rigueur budgétaire ». Rien n’est moins sûr.

Interrogé par le quotidien Le Monde, celui qui n’était alors que candidat à la magistrature suprême avait eu des termes assez généraux.

« Je veux établir un partenariat ambitieux entre la France, l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique qui renforce nos intérêts mutuels dans tous les domaines : climat, commerce, emploi, innovation, mais aussi sécurité et stabilité (…) J’engagerai une revue politique et militaire des bases militaires françaises en Afrique, notamment au regard de la lutte contre le terrorisme.

Dans le même temps, je veux faire du renforcement des capacités sécuritaires africaines nationales et régionales un objectif prioritaire pour la France et pour l’Europe. Nos partenaires européens doivent s’y investir davantage. Je salue à ce titre l’engagement majeur de l’Allemagne au Sahel (…) Notre présence militaire ne doit pas, sur le long terme, se substituer aux États africains, et elle n’est pas un but en soi ».
Comme dit l’expression populaire africaine : « on attend ».

afriqueexpansion

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