Au total, 28 lutteurs, toutes catégories confondues, ont participé au gala de lutte qui s’est déroulé le vendredi 25 janvier, en marge des festivités marquant la 4è édition du Festival dogon Ogobagna. Les athlètes se sont affrontés sur la berge du fleuve Niger, à la place du Cinquantenaire. Les combats étaient présidés par le Hogon (roi du festival) Binogo Ouloguem, en présence du premier responsable de la Fédération malienne de luttes associées, Bourama Ongoïba et du représentant du Comité national olympique et sportif (CNOS), Wahabou Zoromé. Les athlètes ont fait vibrer le public, sur fond de musique du terroir dogon. Le clou du gala a été le choc des poids lourds qui a mis aux prises Abdoulaye Djimdé et Dibi Guiré.
Le combat a tenu toutes ses promesses et au terme d’une partie âprement disputée Abdoulaye Djimdé s’est hissé sur la plus haute marche du podium, en venant à bout de son adversaire. Le vainqueur a reçu une enveloppe de 65000 F cfa, contre 35000F cfa pour Dibi Guiré. Quant au troisième du gala, Issa Togo, il est reparti avec une enveloppe de 25000 F cfa. Dans son allocution de clôture, le président de la Fédération malienne de luttes associées a insisté sur l’importance de la discipline dans la culture africaine, en général et celle du Mali, en particulier, expliquant que la discipline est l’une des rares, sinon la seule qui trouve son origine sur le continent.
«Le seul sport que l’Africain doit mettre en valeur, c’est la lutte. Pourquoi ? Parce que c’est un sport noble et le seul qui trouve son origine sur nos terres. Au niveau de la fédération, nous serons toujours disponibles pour accompagner ce genre d’initiatives», a affirmé Bourama Ongoïba. «Ce gala s’est déroulé dans un bel état d’esprit, on a assisté à de beaux combats. Le mérite en revient aux lutteurs que je félicite pour leur prestation. La fête a été belle, bravo à tous les lutteurs», conclura Bourama Ongoïba.
Pour le représentant du CNOS, Wahabou Zoromé qui est dogon, l’organisation de ce genre de gala ne peut que contribuer à la promotion et au développement de la lutte au Mali. «L’initiative de la commission d’organisation du festival mérite d’être saluée et encouragée. En tant que dogo, je dois dire que j’ai été très heureux de participer au gala. Les combats étaient d’un bon niveau technique et ont donné lieu à de belles empoignades. Je dis bravo à la Fédération malienne de luttes associées et vivement la cinquième édition», a dit Wahabou Zoromé.
Djènèba BAGAYOKO
L’Essor