Ce dernier a salué la présence du ministre KONE comme le témoignage de l’importance que son Département, à travers sa personnalité, « attache au rôle qu’il joue dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent par la diffusion de messages de tolérance religieuse, de paix et de vivre ensemble ».
Le fait de se focaliser sur les prisons est d’autant plus salutaire à ses yeux que le l’univers carcéral présente, selon lui, « le contraste de servir de milieu favorable à la radicalisation des détenus en même temps qu’il pourrait constituer le cadre approprié pour endiguer ce fléau si les mesures adéquates sont prises à ce sujet ».
« Les interventions à caractère religieux au sein des établissements pénitentiaires jouent un rôle très important parce que l’extrémisme est parfois justifié par l’interprétation d’une idéologie religieuse », a soutenu M. GHANEM.
« Or, votre intervention en tant que leaders des organisations religieuses permet de s’appuyer sur une bonne compréhension des idéologies religieuses », a-t-il indiqué à l’endroit des participants.
C’est pour toutes ces raisons que la Section des affaires juridiques et pénitentiaires de la MINUSMA a aidé à organiser cet atelier, en partenariat avec le Département de tutelle et la Direction nationale des affaires pénitentiaires et de l’éducation surveillée, a justifié M. GHANEM.
Le ministre KONE a apprécié, à sa juste valeur, ce partenariat pour la mise en œuvre de la Politique nationale en la matière, à travers une de ses structures, à savoir : le Secrétariat permanent de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
« Vous êtes les plus outillés et les mieux indiqués à pouvoir prêcher la bonne compréhension de la religion auprès des personnes détenues afin d’aboutir à un changement positif de comportement pour la paix, la tolérance, l’entente et la solidarité », a-t-il souligné en direction des leaders religieux auxquels est dédié cet atelier.
« Car, la prison est un milieu difficile et un séjour n’est pas sans impact moral ou idéologique sur les détenus dont les motifs d’incarcération sont variés même si tous ne sont pas forcément coupables des faits qui leur sont reprochés », a expliqué le Dr KONE.
« En effet, grâce à vos bons prêches, ceux qui sont effectivement coupables d’actes répréhensibles peuvent être ramenés à la raison en sortant de prison avec un nouveau visage, une nouvelle philosophie et une nouvelle méthodologie de vie. Et, ceux qui pensent ne rien se reprocher ne vont pas être animés par l’esprit de vengeance contre la société en versant dans la violence ou dans un quelconque extrémisme », a-t-il souhaité.
« Vous avez les connaissances nécessaires pour y parvenir et pouvoir relever ce défi au bénéfice de la société entière », a exhorté le ministre KONE, avant de déclarer ouverts les travaux de l’atelier qui s’étalera sur deux jours.
Source : CCOM/MARCC