Cette étude entre dans le cadre de la lutte efficace contre l’esclavage par ascendance au Mali, a affirmé le président de la CNDH. Me Aguibou Bouaré a souligné que les descendants des esclaves continuent d’être victimes de discrimination sociale à Kayes.
Me Bouaré a ainsi rappelé qu’il revient au gouvernement de respecter et de faire respecter les droits de l’Homme. « Ce sont généralement les femmes et les enfants qui sont les premières victimes de ce fléau. Il y a aussi des déficits au niveau des procédures judiciaires en termes de lenteur et d’obstruction », déclare Me Aguibou Bouaré.
L’esclavage par ascendance constitue un véritable facteur de déstabilisation d’une partie du pays, a aussi reconnu le chef de la mission d’appui à la réconciliation nationale. Mahamadou Diouara a déclaré que ce rapport aidera, sans doute, les autorités du pays à avoir la matière requise pour prendre des décisions opportunes. « C’est un travail d’investigation scientifique pour constituer une base de données sur la question permettant de poser une analyse objective et de prendre des décisions opportunes », a-t-il souligné.
Dans le rapport, la CNDH appelle les autorités maliennes à « prendre toutes les dispositions légales pour mettre fin aux inégalités ». Elle demande aussi l’adoption d’une loi « pour criminaliser l’esclavage sous toutes ses formes ». Rappelons que le rapport a été rendu public avec l’appui d’Avocats Sans Frontière Canada.
Studio Tamani